Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
30 mars 2009 1 30 /03 /mars /2009 10:26

Le réseau de parenté étendue des Lespinay, XVe-XVIe s. (6bis)


Les Robellot (suite)

 

                Guéheneuc – Les Guéheneuc (alias Guyheneuc, Guiheneuc, Guehenneuc) habitent les paroisses de Fay (seigneurs de La Briançais) et de Guéméné-Penfao (seigneurs de Juzet), voisines de Plessé. La famille de Bertranne Robellot, épouse de Jean IV de Lespinay, avait des contacts avec plusieurs familles des évêchés de Vannes, de Saint-Malo, de Dol et même de Nantes, par la position particulière de la paroisse de Guer, où vivaient les Robellot au XVe siècle. Ainsi, quatre des enfants de Jean IV ont été mariés dans le réseau des Robellot : Moulnier (de Saffré, év. Nantes), avec Guillaume de Lespinay ; La Bourdonnaye du Couédic (de Carentoir, év. Vannes), Gaincru de La Touche (Ploërmel, év. Vannes), avec Marie de Lespinay ; Guéheneuc de Juzet (de Guéméné-Penfao, év. de Nantes), apparentés au Hudelor, avec Bertranne de Lespinay ; Hudelor (de Guer, év. St-Malo), apparentés aux Robellot par les du Plessix, avec Honorée de Lespinay. Avec les Guéheneuc de nouveaux liens apparaissent, la plupart extérieurs au monde des finances. Un Jean Guiheneuc est garde de l’horloge de la Ville de Nantes en 1443 (in Livre Doré de l’Hôtel-de-Ville de Nantes, 1890, p.73). Jean II Guéheneuc (+1518), sieur de Juzet, qui épouse Bertranne de Lespinay en 1513, est le fils de Pierre et de Jacquette Godus, et l’arrière-petit-fils de Jean I Guéheneuc qui avait épousé Marguerite Gauvain, puis Jeanne de Montauban (tante de Philippe et Marguerite de Montauban ?). Jean III Guéheneuc, fils aîné de Bertranne, épouse Françoise du Pé, et leur fils René (alias Jean) épouse Jeanne de Kermainguy, parente de François de Kermainguy l’alloué de Nantes ; sa sœur Jeanne épouse (ca. 1538) Jean de Langle ; son frère Claude épouse Jeanne Texier, leur fils Jean IV épousant en 1593 Louise de Callac, fille d’Olivier et de Jeanne du Gourvinec, petite-fille de Jacques (d’une famille de receveurs et de gens des comptes depuis plusieurs générations, avec François, ses fils Jacques et Pierre, Geoffroy fils de Pierre, Olivier fils de Jacques). Quant à Jean de Langle (1510-1590, lieutenant de Nantes puis conseiller au Parlement de Bretagne), il a de son troisième mariage en 1585 avec Françoise de Mareil un fils, Julien (conseiller au Parlement de Bretagne), qui épouse Yvonne Laurens en 1605 et dont le fils Julien épouse en 1642 Marie de Lespinay…

 

Jean Guéheneuc ═ Jeanne de Montauban

            │

François Guéheneuc ═ Guillemette Mol

            │

Pierre Guéheneuc                      Jean de Lespinay

1480 Jacquette Godus      ═     Bertranne Robellot

            │                                          │

Jean Guéheneuc     ═  1513      Bertranne de Lespinay

            ├─────────────────┬──────────────────┐

  Jean Guéheneuc           Claude Guéheneuc              Jeanne Guéheneuc

Françoise du Pé          ═ Jeanne Texier                   ═ Jean de Langle

            │                                   │                                    │

     René/Jean ═              Jean Guéheneuc ═ 1593       Julienne de Langle

Jeanne de Kermainguy      Louise de Callac             ═ François d’Aiguillon

 

 

                Mais les Guéheneuc ne sont pas des inconnus pour les Lespinay. Jean V de Lespinay, frère de Bertranne, a épousé auparavant une parente des Guéheneuc en la personne d’Hélène de Marbré. En effet, Françoise Guéheneuc, fille de Georges et de Marguerite de Montbourcher, épouse en 1466 Pierre Le Maistre sieur de La Garlaye, leur fils Jean épousant en 1490 Guyonne Blanchet, fille de César et de Julie de Talhouët. S’agit-il des mêmes Blanchet que ci-dessus ? C’est fort probable au vu des alliances importantes de cette famille. Quant à Pierre Le Maistre, il est le frère cadet de Roland, seigneur du Boisvert en St-Aubin-des-Châteaux, dont la fille Jeanne épouse Guillaume de Marbré, qui sera le beau-père de Jean V de Lespinay. Par ailleurs, un Lespinay épousera au XVIIe siècle une descendante de Pierre Le Maistre, fille de Louise Le Maistre et de Gabriel de Goulaine. Georges Guéheneuc semble être le frère cadet de Jean Guéheneuc époux de Jeanne de Montauban.

               Becdelièvre – Issu d’une famille d’apparence noble de Lohéac ayant probablement dérogé fin XIVe siècle, propriétaire de la sieurie du Bouéxic, Guillaume Becdelièvre, époux d'Anne Sorel (fille de Pierre, sieur de La Gélinaye en Carentoir, et de Marie Morio) et secrétaire du duc Jean IV, est anobli en 1442. Pierre Becdelièvre (+1504), 2e fils de Guillaume et Anne, sieur du Boisbasset, ancien trésorier général de Bretagne, est disgrâcié après la mort du duc François II en 1488 pour avoir pris le parti français, celui d’Anne de Beaujeu, régente de France. Ses biens sont saisis sur ordre de la duchesse Anne le 20 avril 1491... et lui sont restitués immédiatement après par le roi Charles VIII. Sa sœur avait épousé en 1466 Guillaume Robellot, beau-frère de Jean IV de Lespinay. On ne voit pas bien comment ce serait lui, alors en disgrâce, qui aurait appuyé la candidature de Jean IV de Lespinay à la trésorerie générale en 1489… Parmi les frères de Pierre Becdelièvre, Thomas épouse Perrine Gillot ou Gillet, dont un petit-fils Gilles épouse en 1520 Gillette de La Chasse et un fils, Etienne, épouse en 1502 Jeanne Dautye, fille de Clément Dautye et de Jamette Carré, dont Jean IV de Lespinay est le parrain ; Charles, sieur de Chavagnes et membre du conseil de la duchesse, épouse en premières noces Gillonne de Beaune, sœur de Jacques de Beaune intendant des finances de France (exécuté en 1527) et fille de Jean de Beaune (+1480), grand argentier des rois Louis XI et Charles VIII, et de Jeanne Binet ; en deuxièmes noces il épouse Pernelle de Dreux, membre d’une famille qui deviendra illustre sous le nom de Dreux-Brézé.
               Le tableau ci-après nous montre les alliances directes des Becdelièvre avec les familles Bourgneuf, Brillet, Challot, La Chasse, Beaune, Dautye et Robellot. Il faut y ajouter celle de Françoise Becdelièvre, sœur probable de Guillaume et belle-sœur de Jeanne Sorel, avec Jean Brillet, sieur de Laubinière, dont le fils Guyon épouse Anne Paynel de l’illustre famille de Bricqueville. Est-ce leur fils, un autre Guyon Brillet, qui épouse Françoise fille de Pierre Becdelièvre et de Jeanne Bourgneuf, et dans ce cas sa cousine issue de germaine ? C’est probable. Comme on l’a vu, presque toutes ces alliances touchent de près la finance et toutes les familles citées ont entre elles des parentés directes ou indirectes. Raoul Becdelièvre épouse en 1489 Guillemette Challot, fille de Jean Challot ou Challet qui épousa en 1475 Philippine du Pé, d’une famille de Bouguenais (près de Nantes) que l’on retrouve à plusieurs reprises parmi les alliés du réseau Lespinay-Parageau. Jean Challot, frère de Guillemette, et Perrine du Bois (qu’il épouse en 1500) ont un fils Jean qui épouse en 1527 Blanche Le Maistre, cousine des Lespinay. Michel Challet ou Challot fut fermier du billot de l’évêché de Rennes en 1508 avec Julien Lamy, associé à Gilles Carré.

 

Quelques alliances Becdelièvre

 

                           Thomas    ═   Mathilde

                         Becdelièvre     de Penhoët

                   ┌──   ───    ──┴─────────┐

   Jean  ═  Françoise                           Guillaume  ═ Jeanne

  Brillet    Becdelièvre                        Becdelièvre     Sorel

                          ┌───────┬─────────┴─┬──────────────┐

   Jeanne   ═   Pierre       Thomas   ═ Perrine   Charles   ═  Gillonne      Françoise ═ Guillaume

 Bourgneuf  Becdelièvre  Becdelièvre  Gillot   Becdelièvre de Beaune  Becdelièvre    Robellot

                    (+1504)     (+ca.1473)                                                        │

                          │              ├──────────────┐                               │

   Guyon  ═   Françoise     Raoul     ═ Guillemette  Etienne    ═ Jeanne      Rose   ═  Jean des

   Brillet      Becdelièvre  Becdelièvre    Challot    Becdelièvre  Dautye    Robellot   Roussières

                                          │

                                      Gilles       ═    Gillette

                                    Becdelièvre   de La Chasse

 

                À la mort de Jean IV de Lespinay le 30 juillet 1524, alors en charge de la trésorerie générale de Bretagne, plusieurs créanciers se présentent à la requête de Guillaume de Lespinay, petit-fils du trésorier : au nom de la Chancellerie et du Conseil du Duché, Hervé du Quéleneuc (maître des requêtes, 1er président à la Chambre des comptes, exécuteur du testament du chancelier Montauban avec Jean IV de Lespinay en 1516), Gilles Le Rouge (maître des requêtes, président du Parlement), Louis des Déserts (maître des requêtes puis président du Parlement). Les autres créanciers sont : Gilles Carré, membre des réseaux Becdelièvre et Lespinay ; Pierre Thierry, aussi membre des réseaux Becdelièvre et Lespinay (Jeanne épouse de Jean Bourgneuf ; Michel, frère de Pierre, commis de Jean IV de Lespinay) ; Étienne Becdelièvre (neveu de Jean IV) et sa femme Jeanne Dautye (filleule de Jean IV) ; Anceau Botnier [(de) Botmeur], receveur de Huelgoat et Châteauneuf-du-Faou de 1517 à 1522 ; Alain de La Bouexière (procureur de la Chambre des comptes, cousin issu de germain par alliance de Guillaume de Lespinay), Guillaume de Lescouët et sa mère Marie de Foretz ; Pierre Avignon (fils de Guillaume et de Madeleine Raboceau, il fut commis de Jean IV de Lespinay) et sa femme [Gillette Lespinay] ; Abel Rouaud gendre de Jean IV de Lespinay ; Guillaume Caÿn (capitaine de navire au Croisic) ; Guillaume de Lespinay et sa femme Marie du Chaffault ; et enfin Agnès de Saint-Marsault, bru de Jean IV. Pour la plupart, ce sont soit des parents ou affins du trésorier défunt et aussi des Becdelièvre, soit des anciens collègues. Ce sont aussi soit des créanciers véritables soit des parents et amis venus pour garantir les intérêts des héritiers en revendiquant des créances familiales. Un tableau peut résumer les liens entre une partie de ces personnes, à travers Etienne Becdelièvre, dont la femme est la filleule de Jean IV de Lespinay et la nièce de Michel Carré, à la fois par sa mère Jamette Carré et par sa tante Gillette Dautye (2de femme de Michel Carré).

 

 

 

                                         ┌───┴───┐

                     Jean          Martin       Michel = 2) Gillette

                    Dautye       Carré        Carré         Dautye

        ┌───────┤               │               │

   Gillette      Clément  ═ Jamette      Gilles

   Dautye       Dautye       Carré       Carré

                    (+1503)        (+1538)

                                         │

                Etienne    ═    Jeanne

            Becdelièvre        Dautye

                (+1537)            (1491-1547)

 

 

                Thierry – Les membres de cette famille sont anoblis en 1500. Pierre Thierry (+1527), sieur du Boisorcant, fils de Julien Thierry (et Raoulette Parès) receveur ordinaire de Rennes, frère de Michel, est trésorier des États de Bretagne jusqu’en 1522, Julien Lamy étant son successeur. Il commence sa carrière financière dès 1498. Il épousa Jacquette du Pontrouaud, dont il eut entre autres François (époux de Françoise du Puy-du-Fou) et Julien (époux de Louise de Châteaubriant), qui dut apurer les comptes de son père, puis il entra dans les ordres après le décès de son épouse en 1522. Michel Thierry (+1516), frère cadet de Pierre, a été commis du trésorier Lespinay en 1500. Il semble avoir pris la suite de son père Julien Thierry à la recette ordinaire de Rennes en 1491. Anobli en 1500, il épousa Marguerite Boisvin, dont il eut au moins François (époux de Marguerite d’Acigné) et Renée (épouse de René de La Chapelle). À peine lancés dans la finance bretonne, les Thierry se sont alliés à des familles féodales bretonnes. Leur ascension sociale ressemble à celle des Lespinay, mais plus rapide encore, avec des alliances et des responsabilités plus importantes.

 

 

 

                                Julien Thierry ═ Raoulette Parès

    ┌──────────────────┴──────────────────┐

 Pierre  ═   Jacquette                                              Michel ═ Marguerite

Thierry   du Pontrouaud                                         Thierry      Boisvin

 (+1527)       (+1522)                                                 (+1516)

    ├─────────────────┐                                    ├──────────────┐

François ═ Françoise         Julien  ═   Louise de        François ═ Marguerite  Renée  ═  René de

Thierry   du Puy-du-Fou   Thierry   Châteaubriant     Thierry      d’Acigné    Thierry   La Chapelle

 (+1566)                                                                  (+1549)                                 

 

 

Coué – Les Coué, seigneurs du Brossay, sont une famille noble de la paroisse de Rénac, en Ille-et-Vilaine, près de Redon. Guillaume Coué, paroissien de Rénac, était receveur de Clisson de 1428 à 1430 (source J. Kerhervé). Jean Coué, qui épouse Jeanne Robellot en 1478, belle-sœur de Jean IV de Lespinay, exerce plusieurs activités financières (Rennes, Nantes, St-Malo) de 1506 à 1513, avant d’être admis à la Chambre des comptes de Nantes en 1516, comme clerc secrétaire, jusqu’en 1529, date où son fils Julien prend sa suite. Il a semble-t-il des relations étroites avec son beau-frère Jean IV de Lespinay et les Parageau. Julien Coué épouse Marie Complude, d’une famille d’origine espagnole, sœur de Jean, et tante de Bonaventure, maire de Nantes (1581-1583). Dans les dossiers de preuves de la réformation de la noblesse bretonne, Julien Coué est dit fils de Jean Coué, qui épouse 1) Jeanne de La Folie et 2) Jeanne de Bois-Brassu, lui-même fils de Henry Coué et de Jeanne Roblot. Les sources familiales disponibles de même que les travaux de J. Kerhervé et D. Le Page montrent que cette filiation doit être corrigée, peut-être du fait que Jean (et non Henri) Coué, qui est avec certitude l’époux de Jeanne Robellot en 1478 et le père de Julien, a peut-être aussi été l’époux de Jeanne de La Folie et de Jeanne du Bois-Brassu (qui pourrait être une seule et même personne). On ne sait pas grand chose sur la famille Coué à part le fait que Jean Coué fut un proche de Jean IV de Lespinay, de Jamet Capeau et de Jean I et II Parageau, tous de Plessé.

 

Guillaume Coué

         │

Guillaume Coué ═ Jeanne Bernardin

         │

Jean Coué  ═ 1478 Jeanne Robellot    Gonsalvo de Compludo ═ Guyonne Le Gouz

         │                             ┌─────────┤

Julien Coué ═ 1530 Marie Complude   Jean de Complude ═ 1530 Françoise d’Astoudelle

         │                                                       │

Pierre Coué ═ Marie de Kerguisec    Bonaventure de Complude ═ Prudence Cheminart

 

 

Jean Coué est clerc secrétaire à la Chambre des comptes de Bretagne en 1515. En 1529, il présente un mandement de survivance de son office en faveur de son fils Julien, qui le conservera jusqu’en 1557. Par la suite, leur descendance prendra la particule à l’instar de beaucoup d’autres familles. Julien, époux de Marie Complude, est en procès en 1533 avec Jean de Complude, son beau-frère (Arch. L.-A. B575). Après l’alliance Coué-Robellot, on remarque que Julien Coué s’est allié avec une famille bien introduite à Nantes et à Angers. Son neveu Bonaventure de Complude devient le 14e maire de Nantes (1581-1583). Prudence Cheminart, épouse de Bonaventure de Complude, est fille d’un maire d’Angers, maître en la Chambre des comptes de Nantes. Les beaux-parents de Julien, Gonsalvo de Complude et Guyonne Le Gouz ont des liens avec les Spadine, puisque leur fils Jean, beau-frère de Julien Coué, a pour marraine le 6 août 1503 Isabelle Picart femme de Jean Spadine (fils de Renée de Lespinay), autre preuve des liens nombreux entre la parentèle Robellot et la parentèle Spadine.

               L’ensemble de ce « réseau » (Robellot, Becdelièvre, Bourgneuf, Moulnier, Blanchet, Guéheneuc, Thierry, Coué, Lespinay), s’il peut être nommé ainsi, comprend tout un petit monde d’anoblis (Becdelièvre, Bourgneuf, de Beaune, Dautye, Thierry…), parfois de fraîche date, bien que de vieille bourgeoisie, et des membres de la petite noblesse, probablement récente ou issue de cadets, qui se sont renforcés mutuellement par des alliances croisées sur plusieurs générations, par des fonctions de plus en plus importantes (Chambre des comptes, Parlement, Mairie de Nantes, etc.), par l’accroissement de leurs possessions nobles et par quelques alliances avec des familles féodales bretonnes (appartenant à la « moyenne noblesse »), apparentées elles-mêmes à la grande noblesse. Nous n’avons vu qu’une partie de ces « croisements », qui se poursuivent tout au long des XVIe et XVIIe siècles.

 

                 Il est curieux cependant que les Robellot n’aient pas bénéficié d’appuis des Becdelièvre pour entrer dans l’administration ducale, puis royale. Comment imaginer dans ce cas que les Lespinay auraient seuls bénéficié de cet appui ? Tous ces groupes de parentés et d’affins se connaissaient plus ou moins, ils avaient parfois des alliances en commun, ils étaient témoins à des mariages et parrains ou marraines aux baptêmes des uns ou des autres, mais leurs relations n’étaient pas toujours aussi complémentaires qu’on le croit. On verra dans le « réseau » Spadine qu’au moins un de ses membres (Alain de La Bouexière, procureur de la Chambre des comptes : la grand-mère de sa femme est une sœur du trésorier Jean IV de Lespinay) n’a pas été tendre envers les héritiers Lespinay dans les procédures menées à leur encontre tandis que les compétences de presque tous les autres seront mises en doute par les commissions royales chargées d’examiner les comptes des officiers de finance en Bretagne. En juin 1527 Alain de La Bouexière ne s’opposera pas au transfert au Conseil du roi à Paris, par l’alloué de Nantes François de Kermainguy, des papiers comptables (garants et acquis) nécessaires à la reddition des comptes du trésorier Lespinay, allant à l’encontre d’une décision du Parlement de Bretagne prise en faveur de Guillaume de Lespinay et rendant ainsi la reddition impossible. En octobre de la même année 1527, la donation par le roi des biens de la succession Lespinay à Louis du Perreau rendait sans intérêt pour Guillaume de Lespinay la poursuite des travaux de reddition des comptes menée jusqu’alors pour récupérer ces biens… (ce que les historiens Kerhervé, Le Page et Minois ne semblent pas avoir compris).

 

(suite : Les Spadine)

Partager cet article
Repost0

commentaires