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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 09:12

  Blason-LESPINAY-GM-Fonds-argent.gif   Blason-Lespinay-2.jpg

 

 

Etat des nouvelles découvertes sur les Lespinay/L’Espinay de Plessé

1400-1600

(au 1er janvier 2010)

 

 

                Nous mentionnerons pour mémoire les découvertes incessantes de Serge de L’Espinay qui, chaque mois ou presque, ajoute quelques dizaines – parfois quelques centaines – de noms à la cohorte des descendants de la famille Lespinay/L’Espinay. Il n’y a pas assez de place ici pour faire un état de ses découvertes.

 

Il nous est plus facile de montrer par quelques exemples les avancées obtenues, pour la période 1400-1600, depuis les travaux de Léon Maître (1891)[1], d’A. Daigre (1908) et de Marie-Thérèse Benoist d’Azy, veuve de Zénobe de Lespinay (1937).

Les connaissances ont progressé de deux façons : par une relecture des sources connues, parfois mal lues et mal transcrites, et par l’utilisation de sources non encore exploitées. Nous nous intéresserons principalement au cas de Samson de Lespinay puis à quelques données relatives à la proche parenté de Jean IV de Lespinay, trésorier général de Bretagne jusqu’à sa mort en 1524.

La relecture des sources connues

               Les auteurs antérieurs aux années 1980 pensaient que les Lespinay de Plessé avaient racheté la seigneurie de leurs ancêtres à la fin du XVe siècle et qu’un dénommé Samson de Lespinay (alias L’Espinay ou d’Espinay) était l’un des héritiers des anciens seigneurs de Lespinay, avec la dame de Saint-Marsault.

               Nous savons que la généalogie des seigneurs de Lespinay établie par les d’Hozier, juges d’armes de France, est inventée de toutes pièces pour la période antérieure au XVe siècle. Les premiers Lespinay certains à Plessé au tout début du XVe siècle sont Jean II, Eonnet et Guillaume. Nous savons aussi que ces Lespinay étaient chacun sieurs d’une métairie noble située principalement dans la frairie de Rozet, certains possédant en outre un « hôtel » à Plessé. La seigneurie de Lespinay quant à elle a été constituée entre 1490 et 1500 à partir des possessions de Rozet et d’acquisitions récentes de Jean IV de Lespinay, trésorier général de Bretagne. Enfin, nous savons qui sont Samson de Lespinay et Anne de Saint-Marsault, dernier fils et seconde épouse de Jean V de Lespinay, ayant donc tous deux des droits sur la succession du trésorier.

 

Le cas de Samson de Lespinay

               Samson de Lespinay est un cas intéressant car l’essentiel des données le concernant que nous avons utilisées est connu depuis longtemps mais a été mal lu et donc mal interprété. Il en est de même d’Anne de Saint-Marsault dont le rattachement à la famille anglo-périgourdine Green ne fait aucun doute, les sources la présentant de plus comme une étrangère en Bretagne. Les généalogistes avaient fait d’elle le seul membre d’une famille bretonne de Saint-Marsault, seigneur de Trellières et Pontcorhan à Plessé et Guenrouët, terres qui en fait ont été achetées par Jean IV de Lespinay et données en usufruit à Anne de Saint-Marsault à l’occasion de son mariage avec son fils Jean V.
               Il devait être difficile d’admettre que le premier seigneur de Lespinay avait été Jean IV. Aussi, dans le cadre de la succession de celui-ci, « l’apparition » de Samson de Lespinay dans les documents et procédures judiciaires permit de faire l’hypothèse d’une ancienne seigneurie de Lespinay dont le dénommé Samson aurait été l’un des héritiers, à la filiation inconnue. Or la réalité est beaucoup plus simple et se dégage d’une lecture attentive des sources déjà connues :
 

1. Jean V de Lespinay a épousé en secondes noces, début 1514, Anne, alias Agnès, de Saint-Marsault, en présence de son frère Samson de Saint-Marsault. Celle-ci, veuve de Jean du Chaffault en 1512, avait eu de son précédent mariage 6 filles.

2. Le contrat de mariage de Pierre de Lespinay en 1563 avec Eléonore du Perreau précise que Samson de Lespinay (appelé aussi d’Espinay de même que Pierre) est le demi-frère des filles du Chaffault, ce qui en fait bien le fils d’Anne de Saint-Marsault et l’oncle de Pierre à la fois par son père et par sa mère. La généalogie Lespinay de René de Bruc (1639) confirme cette parenté.

3. Louis du Perreau, bénéficiaire en 1527 des biens saisis sur Jean IV de Lespinay, est le 3e mari d’Anne de Saint-Marsault, co-tuteur de Samson de Lespinay, né ca.1515 et donc majeur seulement en 1540.

4. A partir de sa majorité, Samson se joint aux procédures de son frère aîné Guillaume pour recouvrer une partie de son héritage, et lui succède dans ces procédures au nom de ses sœurs et avec son neveu Pierre de Lespinay à partir de 1545, année du décès de Guillaume.

 

Les Du Chaffault

              L’étude des documents ayant servi de preuves de noblesse pour la famille de Lespinay (B.N.F., mss. français, Carrés de d’Hozier) nous a apporté des connaissances plus précises sur la famille de Marbré et surtout la famille du Chaffault. Celle-ci a vu toute sa parentèle dévoilée par plusieurs documents : une procédure contre les Rohan-Gié (1517) et des arrangements familiaux entre héritiers des Du Chaffault. Auparavant insuffisamment étudiés, ces documents nous révèlent les filiations et parentés entre d’illustres personnages, au milieu desquels se trouvent isolés les « petits nobles » que sont les Lespinay. Ces parentés expliquent les appuis reçus par les Lespinay lors des poursuites intentées contre eux à partir de 1524 jusqu’en 1570.

 

Les Du Perreau

L’étude insuffisante des documents relatifs aux Du Perreau (en particulier aux archives départementales d’Angers) n’avait pas permis aux généalogistes et historiens de voir la place particulière tenue par Anne de Saint-Marsault, veuve de Jean du Chaffault en 1512, puis de Jean V de Lespinay en 1517, qui épouse en troisièmes noces en 1526 un haut personnage de la Cour royale, Louis du Perreau, vassal des Rohan de Blain à cause de sa terre de Castillon en Fay. Lors de ce troisième mariage où Anne de Saint-Marsault apparaît encore comme dame de Lespinay à Plessé, le fils qu’elle a eu de Jean V de Lespinay, Samson (dont son frère Samson de Saint-Marsault est probablement parrain), est âgé de 11 ans et se trouve de fait sous la co-tutelle de Louis du Perreau, mari de sa mère. Un an après ce mariage, en 1527, sur les conseils des Rohan, les biens saisis sur la succession du trésorier Jean IV de Lespinay sont donnés par le roi à ce même Louis du Perreau, sa femme restant ainsi « dame de Lespinay » à travers son troisième époux et son fils Samson étant élevé au sein même du château ancestral.

En 1528, Louis du Perreau prit d’une certaine façon la défense de Guillaume de Lespinay, demi-frère de Samson et gendre de sa femme Anne de Saint-Marsault, poursuivi par la Chambre des Comptes de Nantes, lorsqu’il s’adressa à la Chambre en ces termes : « le roy luy avoit donné charge de dire à Messieurs des comptes qu’il trouvoit estrange que l’on n’avoit fait compter le feu tresorier en son vivant et que en recompense ilz s’acquitent à faire compter l’heritier dudit feu tresorier » (16 février 1528, Arch. L.-A. B 568 f° 69-70). Guillaume fut néanmoins poursuivi jusqu’en 1536, année de la remise définitive de ses comptes.

Quel mélange détonnant cependant. Samson de Lespinay vit sous le propre toit de Louis du Perreau. Guillaume de Lespinay, poursuivi comme représentant des héritiers du trésorier Lespinay, est à la fois le demi-frère de Samson de Lespinay et le gendre d’Anne de Saint-Marsault, femme de Louis du Perreau. La femme de Guillaume, Marie du Chaffault, est aussi la demi-sœur de Samson de Lespinay, demi-frère de Guillaume. Louis du Perreau a reçu du roi en propriété aussi bien les terres ayant appartenu au trésorier que les douaires accordés par les précédents maris de sa femme (dont La Marzelle, Trellières, Pontcorhan) dont une partie porte sur des éléments du patrimoine des Du Chaffault n’ayant pas appartenu au trésorier. Lésée ainsi que ses filles du Chaffault et son fils Lespinay, Anne et ses enfants entament une procédure contre Louis du Perreau. Après le décès d’Anne en 1538, cette procédure est continuée par ses héritiers à la fois contre Louis du Perreau et sa seconde femme qui va conserver par-devers elle les douaires d’Anne de Saint-Marsault dont une partie aurait dû retourner dans le patrimoine successoral Du Chaffault. Il fallut le mariage de Pierre de Lespinay avec la fille de Louis du Perreau en 1563 pour mettre fin aux procédures et obtenir un arrangement entre toutes les parties.

 

De « nouvelles » sources

 

                D’autres sources, bien que connues des généalogistes cités, n’ont pas été exploitées par eux. Elles ne sont donc pas réellement nouvelles. Il s’agit en particulier des registres paroissiaux de Nantes et de la jurisprudence publiée du Parlement de Bretagne (Mathurin Sauvageau, Les plus solemnels arrests et reglemens donnez au Parlement de Bretagne, Rennes, 1737, 2 t.).

 

Samson de Lespinay

                Parmi les arrêts du Parlement de Bretagne, deux affaires de prodigalité font référence à Samson de Lespinay : la première concerne en 1556 sa sœur Jeanne du Chaffault alors veuve d’Antoine de Saint-Geslin, jugée prodigue semble-t-il à juste titre ; la seconde concerne en 1565 la femme de Samson, Suzanne Pèlerin, jugée abusivement prodigue par ses héritiers présomptifs. Ces deux arrêts ont été publiés car ils ont fait jurisprudence ou conforté la jurisprudence préexistante. Voici copie du texte publié :

 

Le cas de Jeanne du Chaffault, demi-sœur de Samson de Lespinay

Jeanne-du-Chaffault-1556b.jpg

                Par « banni » il faut entendre « proclamé ». La Cour confirme 1) la décision des juges de Nantes (l’état du procès doit être proclamé), 2) que les lettres de chancellerie ne sont pas recevables en l’espèce et 3) que l’appel de Samson et Pierre de Lespinay contre l’intimation et l’exécution de ces lettres est donc recevable.

 

Le cas de Suzanne Pèlerin, femme de Samson de Lespinay

Samson-de-Lespinay-1565b.jpg

                On apprend ici que Samson de Lespinay a épousé Suzanne Pèlerin et que les héritiers présomptifs de celle-ci, dont Jacques Frain en tant que mari de Claude Champenois, l’ont fait déclarer prodigue de façon abusive et injurieuse. La Cour 1) infirme la décision des juges de Rennes, 2) ordonne que l’invalidation du jugement soit proclamée « à son de trompe », 3) et que les fausses accusations injurieuses écrites soient lacérées en audience publique devant la Cour de Parlement et les intimés tête nue, 4) prive l’un des héritiers de ses droits à la succession à venir de Suzanne Pèlerin. Néanmoins, il y a eu une requête des condamnés contre cet arrêt, car certaines enquêtes les concernant ont été faites en leur absence.
                Sans postérité de ce mariage, Samson de Lespinay a abandonné en 1563 ses droits sur le patrimoine Lespinay à son neveu Pierre, qui a le même âge que lui, à l’occasion de son deuxième mariage avec Eléonore du Perreau.

 

Les autres collatéraux du trésorier

                Les registres paroissiaux de Sainte Croix de Nantes, que nous avons étudiés en détail, nous fournissent des informations importantes :

 

1. Brience Pinart, veuve de deffunct Jehan de Lespinay (Jean III, mort en 1465), est marraine en 1488 de Françoise Blanchet avec sa petite-fille Jeanne Picart, épouse de Pierre Guyhou et fille d’Henriette de Lespinay, le parrain étant Guillaume de Marbré, futur beau-père de Jean V de Lespinay, autre petit-enfant de Brience. Cet acte de baptême est un raccourci de relations familiales rassemblant trois générations du XVe siècle. De plus, on y retrouve la deuxième génération connue des Lespinay, nous renvoyant au début du XVe siècle puisque Brience Pinart est née vers 1420 et son mari vers 1410.

2. Nous découvrons les noms des enfants et des petits-enfants de Brience Pinart ainsi que de leurs conjoints, et en même temps la politique d’alliances adoptée par le chef de famille : l’aîné épouse une fille de bonne noblesse et les cadets et cadettes épousent des bourgeois ou des petits nobles (il est parfois difficile de discerner leur statut exact) plutôt fortunés ou pourvus d’offices intéressants. Brience a au moins cinq enfants : Renée qui épouse Jean Spadine et dont deux fils épouseront deux cousines germaines ; Henriette qui épouse Jean Picart et dont deux filles épouseront deux des fils de Renée, la cadette Henriette épousant son cousin Jean Guyolle puisque fils probable de Marie de Lespinay ; Marie qui épouse Pierre Guyolle ; Jean IV de Lespinay, le trésorier ; et enfin Guillaume. Une Guillemette (de) Lespinay, épouse de Pierre Avignon, commis de Jean IV, pourrait être une fille du trésorier.

3. En étudiant sur plusieurs générations la descendance des sœurs du trésorier Lespinay, nous voyons que celle-ci s’allie à la bourgeoisie marchande nantaise et à la noblesse administrative de Nantes, de même qu’elle a des liens étroits avec la descendance des sœurs du Chaffault. Les liens sont maintenus et souvent renoués sur plusieurs générations, y compris avec des Lespinay. Ces informations sont de grande importance pour étudier la constitution et l’évolution des milieux sociaux nantais et bretons au XVIe siècle. Il faudra vérifier dans la mesure du possible certaines descendances : nous avons écarté, peut-être à tort, Guillaume Spadine, mais tous les autres Spadine descendent de Renée de Lespinay ; en ce qui concerne les Picart, certains ne descendent pas d’Henriette de Lespinay, mais la présence répétée des mêmes personnes parmi les parrains et marraines de divers baptêmes sont de très fortes présomptions de parenté, en particulier en ligne directe, pour Jeanne, Raoulette, Françoise et Henriette Picart ; il existe enfin une présomption mais pas une certitude que Jean Guyolle, époux d’Henriette Picart, soit fils de Marie de Lespinay. De même, la descendance de François Savary, fils naturel (on disait alors bâtard) de Michel de Carheil, reste à vérifier. L’étude plus détaillée des registres paroissiaux nantais devrait apporter beaucoup d’autres nouveautés…

4. A partir de 1524, plusieurs membres de ces familles alliées (Alain de La Bouexière, Pierre Laurent, Jacques Hubert, François de Trégouët, François de Kermainguy, etc.) auront à gérer le contentieux des comptes du trésorier défunt Jean IV de Lespinay. Malgré leur parenté avec les Lespinay, et le fait qu’on les retrouve ensemble dans les divers baptêmes nantais, ils ne donnent pas l’impression d’avoir fait de cadeaux aux héritiers du trésorier, certains d’entre eux étant en outre créanciers du trésorier et/ou de sa succession.

 

La seigneurie de Lespinay

                Là aussi, la source utilisée (le cadastre « napoléonien » de Plessé) n’est pas nouvelle. Elle a même été citée par Marie-Thérèse Benoist d’Azy dans ses travaux pour décrire le site du château de Lespinay. Ce qui n’avait pas été fait, c’était de tenter de retrouver sur l’ancien cadastre la localisation exacte des biens des Lespinay ainsi que leurs limites cités dans deux aveux, l’un de 1431, l’autre de 1661. Cette recherche a assez bien fonctionné, puisqu’elle a permis de calculer le nombre d’hectares possédés dans la paroisse de Plessé par le seigneur de Lespinay en 1661. Bien qu’important, le domaine constitué, élargi par les successeurs du trésorier Lespinay, ne représentait pas l’« immense fortune » que les historiens récents leur ont attribuée pour justifier la « malhonnêteté » dont ils ont accusé cinq générations de Lespinay (de Jean III à Pierre) ainsi que leurs collatéraux ou affins (Spadine, Guyolle, La Rivière, Coué, Louaysel, etc.). Il faudrait maintenant préciser cette recherche en étudiant d’autres aveux, entre 1431 et 1661.
               L’inventaire des archives de la Chambre des comptes de Bretagne (Guide thématique : B - Chambre des comptes de Bretagne (1100-1790), Nantes, Arch. dép. L.-Atl., 2004, 1011p.) nous révèle à 20 km au Nord-Ouest de Rennes une autre seigneurie de L’Espinay, à Saint-Symphorien-sous-Hédé, et quelques membres de la famille de Lespinay/L’Espinay de Hédé, à travers des aveux allant de 1400 (Pierre de Lespinay, Arch. Ch. des comptes B 828) à 1540 (Bonabes de Lespinay, écuyer, seigneur de la Guéhardière et de La Ville-Aleix, Arch. Ch. des comptes B 1552). On y trouve aussi Olivier (1403), Jean fils de Gillet (1417), Perrine épouse de Jean Robert (1465), Jeanne épouse ca. 1450 de Guillaume Le Tourneur, autre Jeanne épouse du sieur Urvoy mentionnée en 1476, etc. Ajoutons Bonabes II de Lespinay qui épouse en 1590 Perrine Bréal, fille de Pierre et de Julienne Hux (famille d’officiers de finance bretons). Cette seigneurie ne doit pas être confondue avec celle des Lespinay de St-Malon-sur-Mel, située entre Iffendic et Mauron, à l’Ouest de Rennes.

 

Les Du Chaffault

La filiation des derniers Du Chaffault est aujourd’hui confirmée par l’inventaire des archives de la Chambre des comptes de Bretagne, aveux du Chaffault, aujourd’hui accessible sur l’internet (http://archives-inventaires.loire-atlantique.fr/). Ainsi est confirmée la filiation de Jean de Rougé à Jean du Chaffault à travers les aveux de la seigneurie d’« Auvers ou de Plusquellec » (p.609, B 1835, paroisse de Fougeray) possédée par Jean de Rougé sgr. de La Chapelle-Glain du chef de sa femme Philippe de Safré (aveu de 1401), par Jean de Penhoët héritier du précédent par sa femme Marguerite de Rougé (aveu de 1425), par Jean du Pont du chef de sa femme Anne de Penhoët (aveu de 1441), par Geoffroy de St-Martin, chevalier, et Catherine du Pont dame du Chaffault, héritière de sa nièce Marguerite du Pont dame de Plusquellec (aveu de 1499).

 

                Quant aux autres sources, nous avons déjà cité les travaux de Jean Kerhervé et de Dominique Le Page qui nous ont permis de cerner une partie importante des activités professionnelles de Jean III et de Jean IV de Lespinay ainsi que leur rôle dans les dernières années de la Bretagne indépendante.

                Il reste encore des sources à explorer : les autres registres paroissiaux nantais des XV-XVIe siècles, les aveux et dénombrements de la même époque, les archives administratives, les procédures judiciaires, certaines archives privées. Le recueil des arrêts du Parlement de Bretagne nous donne encore un arrêt qui concerne des membres de la famille du trésorier Lespinay et qui a fait jurisprudence : l’affaire du douaire d’Isabeau Picart, femme de Jean Spadine (fils aîné de Renée de Lespinay), empêchant François Ménardeau époux de Gillette Spadine, héritiers de Gilles Spadine (deuxième fils de Renée de Lespinay), d’accéder à leur part d’héritage tant que vivra Isabeau Picart (et elle vécut longtemps…). On est donc encore loin d’avoir trouvé et étudié toutes les archives permettant d’éclairer l’histoire des premiers Lespinay de Plessé et leur place dans la société bretonne.

 

 

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commentaires

J
VRAIMENT QUEL ÉNORME TRAVAIL DE RECHERCHES .... RÉELLEMENT TRÈS INTÉRESSANT . <br /> <br /> MERCI À CELUI OU À CEUX QUI ONT FAIT CE BLOG . <br /> <br /> BRAVO !<br /> <br /> Jean de l'Espinay
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J
Et merci, Jean, de l'avoir remarqué !<br /> C'est principalement le travail de mon frère Charles. Je m'occupe plutôt de l’actualité.<br /> Jean-Philippe de Lespinay