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19 juin 2008 4 19 /06 /juin /2008 22:13

La succession de Jean IV de Lespinay, trésorier de Bretagne
Informations complémentaires

Informations concernant les fonctions des personnes mêlées à la procédure contre Jean de Lespinay et les réseaux de relations qu’elles formaient.

I - Source : D. Le Page, 1997 - Finances et politique en Bretagne au début des temps modernes, 1491-1547.

1. Les Tissart

Philibert Tissart (p.395-396)

Général des finances de Bretagne sur résignation de son beau-père de Cardonne vers 1515 et jusqu’en février 1528 où il fut destitué.
Commis au paiement des gens des comptes de janvier 1512 à janvier 1519 avec Guillaume Loysel (ALA B 576 f° 65). Anobli en 1516, il reçoit en don la seigneurie de Touffou (400 ou 500 lt de rente) en 1523.
Incarcéré à la Bastille fin 1527. Destitué en février 1528, ses biens étant saisis. Maintenu en prison jusqu’au paiement de 13 594 lt.
Il devait, dans un délai de 6 mois, fournir des acquits aux héritiers de J. de Lespinay d’un montant de 23439 lt 1 s. (note 6 : Il est fait mention également d’une autre somme de 20 000 l. en litige entre Tissart et Lespinay). Le règlement de ces différends fut conduit en partie par la Chambre des comptes de Bretagne contre lui puis, à sa mort en 1535, contre Léon Tissart curateur de son fils de 1535 à 1541, puis contre son fils Joachim Tissart à partir de 1545.
Joachim Tissart fut condamné le 13 novembre 1545 à fournir des acquits pour un montant de 2 075 l. 13 s. 1 d. ou à payer comptant cette somme. Ne pouvant le faire, le lieu de Lizart fut vendu après décision du 5 juillet 1547.
Finalement, le 30 décembre 1560, la Chambre des comptes rendit une sentence relativement clémente, tenant compte des efforts effectués pour rendre les comptes et des services rendus par la famille à la France, celle-ci ayant présenté 23 439 l. d’acquits aux héritiers Lespinay (entre 1550 et 1560). ALA B 582 f° 55-58.

p.372 : 13 594 l. ont été payées sur une dette estimée à plus de 59 000 l., ALA B 582 f° 55-58.

François Tissart (p.494)

Frère du précédent. Anobli de même en 1516.
Peut-être le même que François Tissart, secrétaire de la reine Anne en 1513. Secrétaire de la reine en 1521. Receveur ordinaire de Nantes en 1510 (ALA B 19 f° 182). Receveur des seigneuries de Retz et de Machecoul pendant la saisie du 4 janvier 1509 au 20 juillet 1511, charge dans laquelle il paraît avoir également succédé à Guillaume de Lespinay (ALA B 4295 f° 395). Trésorier général de l’artillerie du duché en 1513; contrôleur général de l’artillerie en 1518. Puis maître à la Chambre des comptes de 1515 à 1524.

Etienne Tissart (p.653-654)

Receveur et payeur des gages des gens des comptes en 1520 (et peut-être avant). Résigne cet office en 1537.
Eut du mal à régulariser sa comptabilité dans les années 1525-1530. Fut maintenu contre son gré en place, n’ayant pas de répondant, jusqu’en 1537.
Très probablement de la famille des précédents.

Gilles Lesné (p.552-553)

Receveur des fouages de Cornouailles en 1518. Fermier des impôts et billots de Cornouaille avec Alain Avril en 1525.
Marié à Anne Tissart, parente de l’abbé Léon Tissart (et donc de Philibert Tissart). Mort en 1525. En 1529, sa veuve devait compter et apurer une somme de 100 000 lt (ALA B 569 f° 8). En 1550, les biens de Lesné furent vendus (ALA B 577 f° 49).

2. Les alliés et relations des Lespinay

Jean Parajau, l’aîné

Néant (cf. Kerhervé).

Jean Parajau, le jeune (p.406-410)

Dit “ l’aîné ” par l’auteur. Il fut institué trésorier et receveur général le 9 août 1524 (ALA B 51 f° 269) et resta en charge jusqu’à sa suspension par le roi le 26 décembre 1527 (ALA B 568 f° 66).
“ Sa carrière avait commencé avant 1491 en association avec son père, nommé lui-aussi Jean Parajau, et avec Jean de Lespinay, les trois hommes ayant pris la ferme des ports et havres d’entre le Couesnon et l’Arguenon en 1487. ” Il continua son activité avec son père sous le règne de Charles VIII. puis seul ensuite. Il fut secrétaire greffier à la Chambre des comptes, office qu’il résigna le 9 août 1524 en faveur de Jacques Hubert (ALA B 51 f° 269), le jour même où il fut institué trésorier général.

p.409 : “ Jean Parajau était le fils de Jean Parajau l’ainé et de Jeanne Guyolle, elle-même fille de Pierre Guyolle (35) et de Robine Delestre. ” Note 35: “ En second mariage, ce dernier avait épousé Marie de Lespinay, fille de Jean, le trésorier général. ” [non : soeur du trésorier]

Jean Parajau était, comme son père, sr du Guymo [Guynio] en Plessé.

Famille Spadine : cf. dossier Jean III

cf. Kerhervé.

Alain de La Bouexière (p.645), époux de Françoise Spadine, procureur de la Chambre des comptes le 19 avril 1522 jusqu’à sa mort en 1553.
Gilles Spadine (p.625), sr de La Nicollière, époux de Yvonne Percherel, était le 15 octobre 1546 parmi les héritiers de Jean Hux, maître des comptes, époux de Françoise Percherel.

Famille Pinart

Néant.

Guillaume Loysel, l’aîné (p.317)

Accusé en 1532 de forfaiture et remplacé par Pierre Cosnoal son accusateur.
“ Loysel figurait parmi les officiers mentionnés dans le rapport Cosnoal, ce dernier l’ayant clairement mis en cause pour avoir été à Tours lors de l’examen des comptes de Lespinay et avoir participé, de concert avec le général des finances [Philibert Tissart], à la dissimulation des fraudes du trésorier général. Loysel a bien nié ces accusations (note 113 : Il a soutenu “ qu’il n’y avoit esté ne veu lesditz estatz et qu’il voudroit bien y avoir esté pour avoir eu cognoissance des bons et notables personnages qui y estoint et que feu Me Olivier de Lanvaux et Michel Le Bigot, auditeurs et gens des comptes, y avoint esté et assisté ”, ALA B 568 f° 45-46, sans dissiper tous les doutes d’autant que ses relations avec le général Tissart étaient étroites (...). ”
En 1548, sa comptabilité n’étant pas apurée, ses héritiers et ceux de Tissart devaient encore apurer la somme de 3 982 lt 6 s.

Jean de Carheil (p.610)

Clerc secrétaire à la Chambre des comptes sur résignation de Julien Dortel le 1er janvier 1546 (ALA B 52 f° 291). Décédé en 1554.
Fils de Guillaume de Carheil et de Jeanne Spadine, il épousa Jeanne Coupegorge.

Jean Coué (p. 603)

Clerc secrétaire de comptes vers 1517 jusqu’en 1529 où son fils Julien prend sa suite. Il meurt vers 1531. Il était sr du Brossay, paroisse de Rénac, où sa famille (noble) était implantée dès 1427.
Avant d’accéder à la Chambre, il avait été fermier du billot dans l’évêché de Rennes avant 1506 (ALA B 16 f° 45), dans l’évêché de Nantes en 1510 (ALA B 18 f° 32) et 1511 (ALA B 19 f° 35), dans l’évêché de St-Malo en 1513 (ALA B 21 f° 16).
“ Plusieurs éléments permettent de penser qu’il était proche du clan Lespnay-Parajau : son mariage — il avait épousé Jeanne Robelot, soeur de Bertranne Robelot, femme du trésorier Lespinay
154 ; son association à plusieurs reprises dans son activité de fermier avec Thomas Costard (notamment en 1511 et en 1513) : celui-ci avait épousé Guyonne Parajau, apparentée à la famille de Jean Parajau, trésorier général. ” Il fut aussi caution pour Parajau en 1528. (Note 154 : Le 25 août 1514, ce dernier signait d’ailleurs un acte, par lequel Jamet Capeau lui constituait 50 s. de rente, en présence et dans la maison de Jean Coué à Nantes - B.N. CAR 382.)

Julien Coué (p. 607)

Clerc secrétaire de comptes sur résignation de son père Jean le 11 décembre 1529 (ALA B 568 f° 114). Toujours membre de la Chambre en 1557.
Il épousa Marie Complude, d’une famille nantaise d’origine espagnole.

Pierre de La Rivière (p. 506)

Commis par Jean de Lespinay receveur ordinaire du Gâvre sur mandement du conseil de Bretagne du 21 juillet 1503 “ de commettre et instituer personne feable qui des deniers de la recette du Gâvre puisse répondre et en rendre compte à la Chambre ” (ALA B 14 f° 86). Père de Jean, qui suit.

Jean de La Rivière (p.605)

Clerc, secrétaire greffier des comptes sur résignation de Guillaume de Lespinay le 23 septembre 1524 (ALA B 51 f° 269), jusqu’à fin 1552 époque de son décès.
“ Il appartenait à la famille La Rivière qui contrôla la recette ordinaire du Gâvre pendant une grande partie de la première moitié du XVI
è siècle. Il fut, pour sa part, receveur ordinaire de ce domaine de 1511 à 1524, succédant à son père Pierre de La Rivière. Il résigna son office de châtelain à son fils René en 1525 (cf. notice 212).
C’était également un proche du trésorier Parajau pour lequel il se portait caution le 27 mars 1528 (ALA B 568 f° 216).
Il avait épousé Françoise de La Chasse. ”
La Chambre en 1558 demanda aux héritiers de Jean de La Rivière, Tristan de Saint-Martin second époux de sa femme et François de La Rivière son frère, d’apurer ses comptes pour la recette du Gâvre (il était resté redevable de 1 445 l. 1 d.) ainsi que ceux de son père [fils ?] René.

Jacques Hubert (p.604)

Clerc secrétaire et greffier de la Chambre des comptes sur résignation de Jean Parajau le 9 août 1524 (ALA B 51 f° 269), jusqu’à son décès vers 1545.
“ On peut supposer qu’il était proche du clan Lespinay-Parajau puisqu’il bénéficia de la résignation de Jean Parajau et qu’il avait été commis à la ferme des ports et havres, le 11 février 1523 (ALA B 28 f° 19), par Jean de Lespinay à la place de Pierre Cosnoal. ”
Se voit accorder une sauvegarde perpétuelle le 12 mars 1533.

Christophe Brécel

p. 135 : Lors de la réformation des rentiers de France par l’édit de Moulins de février 1538, son application en Bretagne fut confiée à Hervé du Quelenec, président à la Chambre des comptes, François de Kermenguy, alloué de Nantes, Olivier de Lescoët, prévôt, Christophe Brécel, sénéchal et au lieutenant, François Ernaud.

p. 356 : Guillaume de Lespinay est transféré de la prison du château de Nantes en la maison de Me Christophe Brécel, sénéchal de Nantes, son beau-frère, qui s’engage à en répondre comme le capitaine du château de Nantes.

p. 505, note 89 : Le 25 juin 1540, Me Christophe Brecel fut nommé séquestrateur du Gâvre et de Lesneven, ALA B 574 f° 16.

Pierre Avignon (p. 492-493)

Il assuma la recette de Nantes en 1491-1492, du 1er octobre 1499 au 31 décembre 1501 (il est mentionné comme commis de Jean de Lespinay) et du 1er janvier 1514 au 31 décembre 1515. En 1509 il était commis à la recette de Nantes et de Loyaux pour Jean de Lespinay (ALA B 18 f° 61). Il fut aussi percepteur du fouage de l’évêché de Nantes en 1490.
En 1536, le procureur de la Chambre des comptes demanda à ses deux fils, Arthur et Guillaume, de conclure l’apurement du compte de leur père (ALA B 570 f° 183). Le dossier fut clos le 28 décembre 1544 par la présentation de l’apurement demandé (ALA B 4295 f° 10).
Son fils Arthur Avignon fut fermier du devoir d’impôt et billot en 1522 dans l’évêché de Vannes (ALA B 26 f° 188)., en 1523 en association avec Alain Avril, en 1524 “et pour les années prochaines”. Puis il continue sa carrière dans l’évêché de Nantes en 1530.

François Bonnet (p.557-558)

Fermier des impôts et billots de l’évêché de Saint-Malo en 1518 avec Jacques de Saint-Cire, Jean Parajau l’Aîné et Jean Parajau le Jeune (ALA B 24 f° 176), fermier des impôts de l’évêché de Nantes en 1519 avec Jean Parajau le Jeune, Jean et Hamon Goulart (ALA B 28 f° 190). “ Divers éléments suggèrent par ailleurs qu’il était un proche collaborateur de Lespinay : en 1511, il était procureur de Jean de Lespinay le jeune dans une affaire de paiement d’arriérage de rente (CAR d’Hozier 382) ; c’est en tant que commis de Lespinay qu’il exerça la recette de Dol, les deux hommes bénéficiant le 19 juin 1518 d’un mandement commun contre Jacques de Saint-Cire, fermier de l’impôt de ce même évêché en 1517 pour non paiement de 400 l. (ALA B 24 f° 146). ”
Il décéda sans avoir régularisé sa situation à la Chambre. Son père Jean Bonnet conclut ses premiers comptes sans pouvoir payer les restes. Le 16 mars 1534, ordre fut donné de saisir ses biens (La Guillebaudière et La Sauzaie), ordre réitéré en 1538. Après le décès de Jean Bonnet vers 1536, les héritiers furent Anne Blanchet, veuve de François Bonnet (remariée avec Alexandre Tempéran), son fils Jean et sa fille Jeanne (épouse de René de La Bourdonnaie). “ Les arguments dont ils usèrent face à la Chambre offrent un panorama complet des techniques habituellement mises en oeuvre par les héritiers des officiers pour se soustraire aux poursuites. Ainsi, Jeanne Bonnet ne se présenta que comme héritière sous bénéfice d’inventaire et son mari, René de La Bourdonnaie, usa même de violence contre l’huissier, Jean Aubin, venu lui transmettre une assignation à comparaître (ALA B 571 f° 71). ” Jean Bonnet soutint que les lieux de la Roche et de La Bardoulaie qu’il possédait ne provenaient pas de son père bien que celui-ci en ait été autrefois propriétaire. “ Anne Blanchet, enfin, fit apparaître un acte de renonciation à ses biens le 10 mai 1536 (ALA B 571 f° 72) ”...
René de La Bourdonnaie fut incarcéré plus de quatre mois au Bouffay, de novembre 1536 au 23 février 1537, et fut libéré sous condition de rendre les comptes de son beau-père. La dette de François Bonnet étant de 4 210 l. 6 s. 6 d., les lieux de La Roche, de La Bardoulaie et de La Prévotaie situés dans la juridiction de Ploërmel furent mis en vente [Cela ne signifie pas que Jean Bonnet n’en était pas le légitime propriétaire !]. Cette vente n’était pas encore effectuée en 1544 du fait de l’opposition de Jean et Jeanne Bonnet (ALA B 575 f° 33). Les poursuites semblent n’avoir eu aucune efficacité [Jean Bonnet avait-il réussi à prouver qu’il n’était pas l’héritier de son père ?].

Jean Paubert (p.557)

Il était commis de Jean de Lespinay à la recette du fouage de l’évêché de Dol (ALA B 4295 f° 117).
Son compte fut conclu par sa soeur, Julienne, le 13 juillet 1525.

Gilles du Cobast (p.556)

Il fut commis par Jean de Lespinay à la recette du fouage de l’évêché de Dol.

3. Les autres

Olivier Barrault (p. 400-401)

Trésorier général de Bretagne de 1494 à 1498. Maire d’Angers en 1497, réélu en 1504 et 1505. Il avait épousé Perronnelle Briçonnet, fille de Guillaume Briçonnet sr de la Kaerie et du Portau, auditeur des comptes et conseiller au parlement de Paris, et de Jeanne Brinon.
Il tarda à rendre ses comptes. Celui pour les années 1495 et 1496 ne fut conclu que le 10 mars 1520 (B.N. fr. 8310). Le troisième et dernier compte, présenté en juillet 1502, ne fut conclu que le 28 mai 1530. En 1529 la Chambre demandait à son fils aîné d’apurer une somme estimée à 100 000 l. (ALA B 569 f° 7). Lors de la conclusion en 1530, les déports étaient ramenés à 22 600 l. En 1535, la dette était estimée à 15065 l. 3 s. 8 d. et les biens de Barrault furent saisis (ALA B 52 f° 212). Cette somme était toujours due en 1540, époque à laquelle le roi accepta, avec l’accord de la Chambre des comptes, de composer avec les héritiers en raison des services rendus par Jean d’Ogier, époux d’Antoinette Barraud.

Charles Luillier (p.655-656)

Commis à recevoir les restes. Associé à la commission instituée le 17 août 1524 pour faire rendre les comptes du trésorier Lespinay (ALA B 12 838 f° 33, notice 221). Membre de la commission suivante créée le 11 novembre 1524 pour obliger Guillaume de Lespinay à rendre compte. Ses pouvoirs ont été précisés par un mandement de Louise de Savoie du 13 avril 1525 (ALA B 116 f° 52) : recevoir les restes dûs par les comptables et gérer les biens du trésorier Lespinay puisque, par lettres patentes datées du 18 février 1525, le roi ordonna de mettre entre ses mains les possessions du trésorier sans qu’il lui fut nécessaire de fournir une caution (ALA B 568).
Requis de présenter ses comptes en 1526 par la Chambre, il ne les avait toujours pas conclus “ le 5 novembre 1529, date à laquelle il fut déclaré défaillant. Les sommes dont il devait justifier l’utilisation étaient estimées à 100 000 lt (ALA B 569 f° 8). On lui demandait en outre de rendre compte de la gestion des biens de Lespinay dont il avait eu la charge ”. Il mourut vers 1534 sans avoir rendu ses comptes.
Ses biens furent saisis le 28 juin 1537. Sa veuve, Jeanne Doucet, remariée ensuite à Etienne/Jean Clavier, conclut son compte en 1539, n’ayant plus qu’à apurer les déports. “ La clôture définitive du dossier n’intervint cependant que sept années plus tard, le 8 décembre 1546, et fut marquée par la levée de la saisie mise sur ses biens suite au paiement, par ses héritiers, de la somme de 1 077 l. 12 s. 4 d. dont il était resté redevable (ALA B 575 f° 226).

p. 364 : En novembre 1529, la somme de 100 000 lt dont devait compter Charles Luillier ne correspondait qu’à une année d’activité ! [1525]. On ne sait comment elle a été calculée (peut-être en tenant compte des biens du trésorier Lespinay).

Pierre Cosnoal (p.622-624)

Fermier du billot des évêchés de Vannes et de Cornouaille en 1511, etc. Fermier de la prévôté de Nantes de 1513 à 1516 (ALA B 22 f° 25). Poursuivi par le procureur général de Bretagne qui obtint un relèvement d’appel contre lui le 14 mars 1517 en parlement de Bretagne.
Fermier en 1521 des ports et havres de Vannes, Cornouaille, Léon et Tréguier avec quatre autres de son entourage (ALA B 29 f° 204). Ayant refusé de fournir caution, le 22 janvier 1523, Jean de Lespinay fut autorisé “ à commettre un homme responsable pour faire la recette des deniers de cette ferme ” (ALA B 28 f° 8), ce qu’il fit en la personne de Jacques Hubert, qui obtint le 11 février 1523 un exécutoire sur les commis de Cosnoal (ALA B 28 f° 19). ” ...
“ Ces difficultés peuvent expliquer pourquoi il prit l’initiative d’envoyer aux autorités royales un rapport dénonçant les pratiques financières en Bretagne. ” Ce rapport n’accusait ni la Chambre des comptes ni le trésorier général mais la Commission Minut, le 16 juillet 1526, conclut différemment (ALA B 568 f° 45-46).
Le 6 mai 1527, il fut pourvu de l’office de sénéchal d’Auray et d’Hennebont, puis associé à partir du 1
er mars 1531 à la commission Le Rouge (ALA B 568 f° 150) et eut la charge de percevoir les amendes qu’elle infligea aux officiers. Il reçut en outre des lettres de grâce entérinées le 17 décembre 1530 par Gilles Le Rouge et Jean Le Cozic (ALA B 32), prolongées jusqu’à fin 1531 (ALA B 33). Néanmoins, les gens des comptes lui firent des difficultés. Il dut en 1531 engager une procédure de suspicion à leur encontre.
Malgré cela, il devient maître des comptes en 1532 et meurt la même année. Dans sa lettre de nomination le roi précise que l’office lui a été donné “ en faveur mesmement et pour consideracion des bons et agréables services qu’il nous par cy devant faitz à la vérification et élucidation d’aucuns abus faitz par le passé en nos finances ” (ALA B 52 f° 30).
A sa mort en 1532 il n’avait pas apuré son compte, antérieur à son entrée à la Chambre des comptes. Les poursuites furent donc engagées contre ses héritiers. Les biens de la succession furent saisis le 15 octobre 1538. Son fils, devenu majeur, fut condamné le 2 juin 1543 à apurer la somme de 16 000 lt déportée au compte de la ferme des ports et havres commencée en 1519 et de rendre compte de diverses sommes provenant des restes des comptables.
Liens familiaux : Henri Cosnoal (fermier), Guillaume Bellec (receveur de Hennebont), Gilles de Kermoro receveur de Hennebont (marié à Marguerite Cosnoal), Jean Guymar receveur de Rhuys (marié à Blanche Cosnoal remariée ensuite à Guillaume du Boisdelasalle, associé de Pierre Cosnoal).

Olivier de Lanvaux (p. 615-616)


II - Source : J. Kerhervé, 1986 - Finances et gens de finances des ducs de Bretagne : 1365-1491. (thèse et catalogue prosopographique). Et 1987 - L’Etat breton aux 14e et 15e siècles. Les Ducs, l’Argent et les Hommes (Paris, Maloine).

Cat. p. 51-52 : (54) Pierre Becdelièvre

Trésorier général de Bretagne.
Second fils de Guillaume Becdelièvre et de Jeanne Sorel (cf. receveurs ordinaires de Vannes), il baigna dèsson enfance dans un milieu de techniciens de la finance. Il épousa successivement Perrine/Robine Tramblay et Jeanne Bourgneuf, toutes deus issues du monde des affaires et de la finance de Rennes.
Il acquit les seigneuries du Haultbois et du Boisbasset en Maure-de-Bretagne dont il portait le titre. Il les transmit à Louis son fils qu’il avait eu de Jeanne Bourgneuf (Kerviler, Répertoire ..., t.I, p. 295). Il mourut le 1
er octobre 1504 et fut inhumé aux Cordeliers de Rennes dans un tombeau dont la table de granit portait l’effigie d’un homme, les mains jointes, vêtu d’une cotte d’armes, l’épée au côté, les pieds reposant sur un lévrier. La cotte d’armes était ornée de ses armoiries deux croix d’argent treflées, au pied fiché, et au dessous une coquille (Bourde de La Rogerie, S.A.I.-et V., 1927, p. 119).

Cat. p. 232 : Alain Pinart

Receveur de Morlaix, puis lieutenant de Paul Pinart de 1460 à 1476.

Cat. p. 232 : Paul Pinart

Frère d’Alain Pinart. Receveur du fouage de l’évêché de Léon en 1452 (ALA B 10 f° 26 v°), 1459, 1462, 1463, 1464, et de l’évêché de Tréguier en 1454. Receveur ordinaire de Huelgoat, Châteaunuf-du-Faou et Landeleau du 1er jnvier 1460 au 1er janvier 1483 (...). Ces cumuls expliquent qu’il ait fait exercer ces offices par des lieutenants (...). Il trouva alors le temps de spéculer sur les fermes ducales : l’impôt de l’évêché de Léon en 1465 (...), celui de l’évêché de Cornouaille en 1466 (...) et en 1476 (...) ; les ports et havres de l’évêché de Tréguier en 1467 (...) ; la traite des bêtes vives en 1468 (...). Ses fils Pierre et surtout Yvon se montrèrent les émules d’un père aussi actif et ambitieux.
Les Pinart étaient sous la protection de Pierre de Bretagne futur duc, et de Françoise d’Amboise veuve de Pierre II.

Cat. p. 234 : Yvon Pinart

Fils de Paul Pinart  ...
Il ajouta à ses multiples occupations de fermier celle de receveur du fouage de l’évêché de Cornouaille en 1487 (ALA B 4296 f° 203 v°).
Sr du Val à Morlaix, il était l’époux de Michèle Gibon, fille de Jean II Gibon (Rosmorduc, La Noblesse..., t. IV, p. 170 sq.).

Cat. p. 384 : (2) Macé de La Rivière/Ripvière

Premier receveur ducal [du Gâvre] institué le jour de la mort de Clisson, il fut placé le 14 mai 1407 sous la sauvegarde du duc, signe des difficultés qu’il dut rencontrer pour remplir sa mission (Blanchard, n°636).

Cat. p. 385 : (8) Guillaume Parageau/Parajeau/Parajau

Attesté à partir de 1454 comme receveur ordinaire du Gâvre, il tenait encore la recette sous le duc Arthur III (ALA E 182/44) et fut très vraisemblablement révoqué comme d’autres officiers le 31 décembre 1458 par François II.
Originaire de Plessé (ALA E 182/44), il consentit au duc en 1465 un prêt de 220 écus d’or gagé sur les bijoux de l’Epargne (ALA E 205/1, il s’associa à J. Parageau et à trois autres financiers dans cette opération).

Cat. p. 387 : (16) Jean Parageau l’aîné / Parajau

- Le 1er décembre 1485 on décida d’affermer les recettes ordinaires de Bretagne (ALA B 12838 f° 211). Or Jean de Lespinay resta en fonction jusqu’en avrl 1489, date de sa nomination à la trésorerie, et Jean Parageau était dit receveur du Gâvre à la mort de François II en septembre 1488 (ALA E 182/44). Tout laisse donc à penser que les deux hommes prirent la ferme de la recette du Gâvre pour trois ans le 1er décembre 1485, et qu’ils firent renouveler leur contrat à l’issue de ce premier bail en décembre 1488. Cette interprétation est d’ailleurs confirmée par le fait que l’on rencontre fréquemment l’association Parageau-Lespinay dans les fermes des revenus ducaux depuis 1460 :

- 1460 : Jean Parageau l’aîné et Jean de Lespinay l’aîné furent fermiers de la traite des bêtes vives (ALA E 131 f° 79 v°)
- 1485 : Jean Parageau l’aîné et Jean de Lespinay le jeune prirent la même ferme (ALA B 10 f° 70 v°)
-1485-1488 : Jean Parageau l’aîné, Jean de Lespinay le jeune et leurs consorts (dont J. Parageau le jeune) tenaient la ferme des ports et havres d’entre le Couesnon et l’Arguenon (ALA B 10 f° 163).

Jean P. perdit la recette du Gâvre le 31 octobre 1489, lorsqu’elle fut baillie par la duchesse à Loys de Lornay (ALA B 12 f° 27). En dehors de ses associations avec les Lespinay, il afferma encore la traite des bêtes vives avec J. Capeau en 1480 (ALA B 9 f° 168 v°) ; en 1486 il était châtelain de Fégréac pour le sr de Rieux (ADM E 55) ; enfin il leva le fouage à plusieurs reprises dans le diocèse de Nantes pendant la guerre franco-bretonne ce qui l’obligeau à consentir de lourdes avances et lui valut même de connaître la prison (ALA B 13 f° 88, B 4296 f° 7 v°, 8, 173 v° ; Arch. dép. Doubs E 1212). En 1500 il réclamait encore 7112 l. en remboursement de ses avances et 1200 l. pour les pertes subies pendant sa captivité (ALA E 209/23).
Il était fils de Guillaume P. (supra, note 8). En 1498 un Jean P. était clerc et greffier de la Chambre des Comptes de Bretagne, un autre (?) premier président en 1528-1537 (Fourmont, Histoire de la Chambre des Comptes, p. 296-297 ; ALA B 151 et 1583). Nous ignorons ses liens de parenté avec le receveur du Gâvre.

Cat. p. 453 : Receveurs ordinaires de Ploërmel.

(12) Jean Pillet :

- Il doit s’agir du fils de Jean Pillet, sr de La Hataie mort en 1444. Il fut receveur du fouage dans l’évêché de Saint-Malo entre 1446 et 1450 (...) ; il le leva aussi dans le diocèse de Vannes en 1446 (...), et comme lieutenant [commis] de Jean de Lespinay dans l’évêché de Léon la même année [1446] (ALA B 4296 f° 227).

Cat. p. 510 : Receveurs ordinaires de Hédé

(8) Jean Robert :

- Receveur, miseur de Hédé et chargé de lever une partie du fouage des évêchés de Rennes (1443), de Saint-Brieuc et de Saint-Malo (1447-1448, ACN E 81, compte de 1450, f° 1).
Epouse 1° Denise Bouan, 2° Denise Cheminart (ou Chuinart), 3° Perrine de Lespinay. Il meurt en 1459.

Cat. p. 530 : Roland Le Pinart

Receveur ordinaire de Guingamp et Minibriac, du 9 mars 1426 au 20 mars 1446. Fils juveigneur d’Yvon Le Pinart Sr. du Val à Morlaix, il vit sa carrière favorisée par ses alliances : son frère Yvon avait épousé Ysabeau Rouzaut (...) et lui-même était marié à Valence Gicquel, d’une famille de finances au service des Penthièvre dans la seconde moitié du XIVe siècle.
Il est mort en 1462 (ACN E 1169), après son épouse, décédée le 27 février 1458 (ACN E 906) et leur fils aîné Jean Pinart Sr de Cadollan recueillir leur succession (Rosmorduc, Preuves de noblesse des demoiselles bretonnes..., p.377).

Cat. p. 563 : Alain Pinart

- Receveur de Carhaix du 3 octobre 1459 au 1er janvier 1460, receveur de Morlaix du 8 février 1460 au 1er octobre 1485. Son frère Paul Pinart est receveur titulaire de Carhaix en 1480.
Il est notaire à Morlaix, procureur en 1481-1482 de la fabrique de l’église St-Melaine. Il meurt vers 1488, laissant pour héritier son frère Paul.

Cat. p. 668 : Jean Pinart

Peut-être le fils de Rolland Pinart, qui était Sr d Cadoalan et épousa Jeanne Du Groesquer en 1462 (?). De 1464 à 1468, il afferma les sceaux et papiers de la juridiction de Guingamp.

Cat. n° 680 : Guillaume Moulnier

- Auditeur des comptes.
A été receveur dans une partie de l’évêché de Vannes : en 1467 et 1468 avec R. Houdry (ALA B 4296 f° 170), de 1468 à 1473 seul (ALA B 4296 f° 171), en 1474 avec A. Landais et F. Avignon, de 1476 à 1484 seul, en 1485 avec A. Briczon.

Cat. p. 756 : Auditeurs de la Chambre des comptes

(124) Guillaume Moulnier

- Auditeur le 17 juillet 1488.
Paroissien de St-Nicolas de Nantes, époux d’Olive Bourgneuf [d’une famille de financiers de Rennes] (SAN et LI, 1922, p.137). Il se disait sr. de la Mesleraye en Trans (ALA B 1875) et sr. de La Raudière en St-Donatien de Nantes (ALA E 1270).

- Il fit carrière à l’ombre de Pierre Landais. Probable receveur ordinaire de Hennebont en 1466 et 1467. Dès 1465, il était au service d’Olivier Baud, trésorier des guerres (AIV 1 F 1117), et c’est à ce titre qu’il leva le fouage de l’évêché de Dol en 1466 (ALA B 4296 f° 114), puis celui de l’évêché de Vannes en 1467, 1468, 1469, 1470 (ibid. f° 170) ainsi que l’aide des villes exemptes (1466-1468 ...). En 1474 au plus tard, il passa sous les ordres de Pierre Landais qui lui confia également la recette des fouages de l’évêché de Vannes en 1474, 1476, 1477, 1481, 1484, 1485 (ALA B 4296 f° 112 et ALA B 8 f+ 40 v°). Vers 1479, il est commis au paiement des gages des gentilhommes et officiers de la maison du duc (ALA B 9 f° 1 v°) jusqu’en 1481 sans doute.
Le 30 septembre 1486, malgré la chute de Landais, il obtient l’office d’argentier de la duchesse et des princesses Anne et Ysabeau, filles de François II (ALA B 10 f° 84 v°).

Cat. p. 785 : Jean de la Rivière/Ripvière

Ecuyer du duc en 1432. Second président des Comptes dès 1442-1444 et au moins jusqu’en 1448. Chancelier en 1450 et capitaine de St-Aubin du Cormier jusqu’en 1457, puis de nouveau président des comptes dès avant le 13 mars 1460. Il meurt le 28 février 1461.
Seigneur du Haultboais (St-Julien de Vouvantes), d’Eancé (id.) et de La Chauvelière en Joué, ... Il épousa dame Jamette Brillet (qui décède le 28 avril 1459), soeur de Guillaume Brillet évêque de Rennes (1427-1447). Son fils Robert est évêque de Rennes et meurt jeune le 18 mars 1450. Jean de La Rivière se remaria à Marguerite de Québriac fille de Thomas de Québriac.

 

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