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28 septembre 2008 7 28 /09 /septembre /2008 19:50

Le patrimoine des Lespinay à Plessé

(étude en cours, état au 02/10/2008)

 

Le premier cadastre de Plessé (1845) est une mine d’informations pour la reconstitution de l’histoire foncière de la paroisse de Plessé, à la lumière des textes anciens. Il est aussi d’une grande importance pour l’histoire des Lespinay et de la construction de leur patrimoine. Les chemins mentionnés dans les archives anciennes, qui servent de repères pour la délimitation des terrains, semblent ne pas avoir changé de place. La mention de toponymes anciens permet de faire le lien avec les textes des XVe et XVIe siècles. Le plan du château-fort de L’Espinay, construit après 1492 et partiellement rasé au XVIIIe siècle, apparaît clairement avec ses douves, disparues depuis (et toujours en 2008, avec les photographies aériennes), de même que l’on peut avoir une idée des limites d’anciens fiefs qui ont appartenu aux premiers Lespinay (Polignac, Bodouan, Couédan, Le Haut-Espinay, les Rôtiz, La Haute-Ville, Kerguemer, etc.) et à leurs alliés du Guiniou (Le Guiniou, La Perchette) et de Marbré (Malarit, Le Breil, Les Bignons).

Ce cadastre est consultable sur l’internet (il est interdit d’en donner des extraits dans un article tel que celui-ci, mais tout le monde y a accès gratuitement…) à l’adresse suivante :

http://www.cg44.fr/cg44/jcms/a27sr_15190/plans-cadastraux (sélectionner la commune : Plessé, puis rechercher par exemple la p.11/25, section U3 ancienne, et agrandir l’image).

 

Région de Plessé

(le domaine des Lespinay se trouve entre Rozay et Plessé)

 

 

La constitution du patrimoine Lespinay au XVe siècle

(Polignac, Rozet, Bodouan, Le Guiniou puis L’Espinay)

 

En lisant les aveux et contrats des XV-XVIe siècles, on peut localiser précisément sur le cadastre de 1845 le patrimoine des Lespinay à Plessé et avoir une idée de son importance. Un premier exemple est frappant. En 1404, Guillaume de Lespinay fait aveu de Polignat ou Polignac en Plessé à Maurice de Volvire, baron de Fresnay (Fresnay est une juveigneurie de la seigneurie de Blain). Sur le cadastre de Plessé de 1845, on s’aperçoit que Polignac forme un ensemble important de bâtiments et de terres vers lequel convergent en étoile plusieurs routes anciennes. Il est possible que cette situation remonte à un ancien fief, suffisamment important pour être déclaré nominalement dans l’aveu de 1404. Rappelons qu’en 1428, Jean II de Lespinay n’a pas de biens dénommés, d’importance suffisante pour en faire aveu au même Maurice de Volvire : il ne détient que « certaines choses » dans la paroisse de Plessé. En tout cas, le fief de Polignac n’est plus mentionné par la suite dans le patrimoine des Lespinay. Soit il a été vendu, soit il a été transmis à la parenté de Guillaume de Lespinay. Il est situé entre le Bas-Calan et Le Guignoux, à l’Ouest de Plessé, à 2250m à vol d’oiseau du Guignoux, et semble occuper une surface maximale de 50 ha. Source : cadastre 1845, section P, dite « de Tresnard », feuilles P4 : 481-757 et P5 : 758-992).

 

Polignac – Extrait du plan de situation 1845-TA

 

C’est probablement après 1428 et jusqu’en 1448 principalement, que Jean II et Jean III de Lespinay, rachetant entre autres les parts d’Eonnet de Lespinay, constituent leur domaine de Rozet (aujourd’hui « Rozay »), au Sud-Ouest de Plessé, autour du village du même nom, dans ce qui est appelé alors la « frairie de Rozet », comprenant au Sud le fief noble de Bodouan (aujourd’hui « Baudouan ») et peut-être déjà les terres de La Haye-Cochart, La Motte et Hirel, le tout pouvant faire environ 100 ha (1000m x 1000m). À la « ville et passée de Rozet » est attachée l’obligation pour le seigneur de servir à titre gratuit comme sergent féodé (receveur des impôts) de la châtellenie du Gâvre. Il est probable que les Lespinay y ont trouvé certains avantages à travers placements et commissionnements, moyens habituels de l’époque pour se payer d’activités non rémunérées. On ne sait s’ils bénéficiaient de taxes sur la passée de Rozet. Cependant, au XVIIe siècle, le seigneur de Carheil en Plessé, héritier des Lespinay par les Spadine, était sergent féodé de la châtellenie du Gâvre et jouissait à cause de son office d’une maison avec terre au village de Rozet ; il prétendait même au droit de lever les coutumes de la foire Saint-Mathieu à Rozet, en tant que seigneur principal (Archives Loire-Atl. E 781). Source : cadastre 1845, Baudouan, section N1, de L’Angle, 1-281 ; Rozay : section U2, du château de l’Epinay, 18-170 et section N2, de L’Angle, 282-543.

Puis, d’après les archives disponibles, Jean III de Lespinay va se constituer de 1453 à 1464 un autre domaine autour du Guiniou (aujourd’hui « Le Guignoux ») par rachats successifs d’héritages et de terres dans sa famille maternelle du Guiniou, sur les paroisses de Plessé, Guenrouët et Fégréac. Mais d’autres achats plus tardifs concernent encore Le Guiniou, puisqu’en 1482 et 1483, Jean IV de Lespinay rachète des parts d’héritage aux héritiers de Perrine et Jeanne du Guynio. Au vu du cadastre, l’ensemble des terres du Guiniou et de La Perchette en Bas-Calan n’excède pas 100 ha, une partie du Guiniou appartenant à la famille Parajeau et une autre de La Perchette appartenant à la famille Guischard à la fin du XVe siècle. Source : cadastre 1845, section O dite « de Tressé », feuilles O1 : 1-339 et O2 : 340-649.

Jean III de Lespinay va aussi acheter dans la « frairie de Châteaucé », qui jouxte celle de Rozet, quelques rentes et parcelles sur les rives de l’Isac, à Saint-Clair, ainsi que le droit de passage de l’Isac au Gué de Saint-Clair, permettant de joindre Guenrouët et Plessé, et la motte de l’ancien château ducal de Saint-Clair appelée Châteaucé, qui tire son nom de l’ancienne paroisse de Cé d’où viennent les noms de Plessé (Plebs Sé), Lancé et Tressé (situés entre Saint-Clair et Plessé). Si les surfaces réunies sont minimes, les droits concernés ont une valeur importante : un gué aux portes de Guenrouët (Saint-Clair) et un lieu où se tient une foire (Châteaucé). Source : cadastre 1845, section N7, de L’Angle, 1677-2053.

C’est entre Rozet et Plessé que se forme dans la deuxième moitié du XVe siècle la seigneurie de L’Espinay, à partir des terres de Rozet. Aux terres familiales de Bodouan et probablement de La Haye-Cochart, La Motte et Hirel au Sud de Rozet ainsi que de la Grande Maison au Nord, situées dans le territoire du village et sa frairie, auxquelles s’ajoutent les terres de Couédan près de Plessé et de La Haute Ville entre Rozet et Plessé qui font aussi partie du patrimoine familial, ont été ajoutées par achat à la fin du XVe siècle dans cette même frairie la métairie du Haut-Espinay (en 1499), le bois des Rôtiz, la métairie de Kerguemer (en 1505) et la seigneurie du Boullay (autour de la chapelle de Larré). Toutes ces terres sont voisines les unes des autres. Source : cadastre 1845, section U, dite du « Château de l’Epinay », feuilles U2 : 3-216 et U3 : 217-343. Les métairies de Couédan et de La Haute Ville ont été construites sur son patrimoine noble par le trésorier.

Lorsque l’on voit la proximité de Kerguemer par rapport à Rozet et la Haute Ville, et sa localisation dans la frairie de Rozet où sont implantés les Lespinay, on comprend mieux pourquoi Jean II (ou III) de Lespinay signe comme témoin à l’aveu du fief de Kerguemer devant la Cour de Tremar en 1431 par Perrot Guischard, qui se trouve en outre être un probable parent puisqu’un Guischard est seigneur de La Perchette à la fin du XVe siècle, alors que Guillemette du Guiniou en avait été la « dame » à la suite de sa mère. Dès 1447, Jean III de Lespinay achète des rentes à Blanchart, « homme roturier » qui habite au Haut-Espinay appelé vulgairement Les Rôtiz. Et c’est en 1513, avec l’anoblissement des terres non nobles acquises, que se termine la construction par Jean IV de la seigneurie de L’Espinay, qui sera saisie en 1526, le trésorier étant mort en charge en 1524...

On aurait pu croire, comme l’a cru la Marquise de Lespinay née Marie-Thérèse Benoist d’Azy, historienne de la famille Lespinay, qu’entre Rozet et Plessé se trouvait une ancienne seigneurie de L’Espinay démembrée par les générations antérieures. L’hypothèse ne doit pas être écartée, surtout lorsque l’on voit le plan archaïque du château-fort (voir ci-après) censé être construit autour de 1500. Mais aucune mention d’une seigneurie de L’Espinay n’existe antérieurement à 1492 et tout montre que les achats faits par le trésorier, et avant lui par son père, ne concernent pas un fief noble mais des terres et métairies roturières dont il a obtenu en 1513 l’affranchissement royal, après avoir déplacé sur les terres roturières du Haut-Espinay (alias Les Rôtiz) sa métairie noble de L’Espinay qu’il a fallu détruire pour agrandir ou « embellir » le château (selon les propres déclarations de Jean IV en 1516).

En se fondant sur le cadastre, le tout (héritages anciens et acquisitions nouvelles) ne semble pas dépasser 400 ha (2000m x 2000 m), non compris le domaine du Guiniou (environ 100 ha) et les acquisitions tardives de Trémar en 1495, Trélières et Pontcorhan (en Guenrouët), Le Chêne Vert en 1510 (environ 300 ha). Le total des biens fonciers du trésorier Jean IV de Lespinay à Plessé pourrait être estimé à environ 800 ha en 1524, au moment de son décès, soit 1/13e de la commune actuelle de Plessé, qui fait 10 400 ha. Il est probable que certains biens nous aient échappé dans ce calcul, mais il donne une idée de la richesse terrienne du trésorier à la fin de sa vie (1524), richesse qui ne paraît pas outrancière malgré les dires de certains historiens dont nous avons déjà parlé. En 1563, lors du mariage Perreau-Lespinay, la seigneurie comporte 17 métairies, dont les terres du Boullay et Larré, du Hirel, de Coesquebit en Rozet, et fait probablement de 700 ha à 900 ha de surface, soit 1/12e de l'actuelle commune.

 

Le domaine des Lespinay

 

Comme le montre le plan suivant, copie du plan de situation de l’ancien cadastre de Plessé (1845-TA), le domaine de L’Espinay se répartit entre Bodouan au Sud de Rozet et Couédan au Nord-Est de Rozet, le château se trouvant à l’intersection du ruisseau de Rozet et du petit ruisseau de Larré. Néanmoins, les terres comprises dans l’emplacement du domaine tel que nous l’avons matérialisé n’appartiennent pas en totalité aux Lespinay au XVe siècle. On peut remarquer que presque tous les noms cités sont bretons.

 


 

En 1492, Jean IV de Lespinay habite toujours dans sa « grande maison » de Rozet alors qu’il commence à apparaître comme seigneur de L’Espinay dans les actes. La seigneurie n’a donc pas encore de « château », manoir ou maison noble attitrée en dehors de la « grande maison ». Ce n’est pas cette maison forte ou manoir qui prend ensuite le nom de L’Espinay puisqu’elle est mentionnée (valant 15 livres monnaie) en 1524 par Guillaume de Lespinay avec la maison et manoir de Lespinay (valant 20 livres monnaie) parmi les héritages du trésorier défunt. Où est-elle située ? un emplacement pour la « grande maison » est possible juste au Nord du village de Rozet, près du ruisseau du même nom, et un autre à l’Est de la métairie noble de Bodouan, au lieu-dit « La Motte », nom qui suggère un endroit surélevé et fortifié ancien, mais qui ne semble pas faire partie des possessions anciennes des Lespinay. La Haute Ville, terre du patrimoine ancien des Lespinay et proche du nouveau château du trésorier, pourrait aussi être le site de la « grande maison », les deux expressions étant à peu près synonymes (alta villa = grande maison = kermeur ou keruhel en breton), mais il paraît trop éloigné de Rozet pour justifier le nom de « Grande maison de Rozet ». En tout cas, en mai 1512, Jean IV de Lespinay habite dans la maison et manoir de L’Espinay, dont les travaux sont donc terminés et dont le site nous est connu (voir illustrations ci-après).

On ne sait si le Haut-Espinay, où a été transférée la métairie proche du château de L’Espinay, a un lien avec le nom de la famille Lespinay. Ce toponyme est mentionné dans un contrat de 1447, à une époque où nous n’avons aucune mention d’une seigneurie de L’Espinay. Le manoir ou « grande maison » de Rozet est devenu impropre aux besoins du trésorier, d’autant plus qu’il semble avoir été incendié lors des guerres franco-bretonnes à la fin du règne du duc François II ou au début de celui d’Anne de Bretagne. Le château fort a pu voir sa construction commencer dès 1492, c’est-à-dire avant que le trésorier n’ait acheté le Haut-Espinay (en 1499). Le trésorier a donc quitté sa maison ou manoir de Rozet pour s’installer dans un nouveau manoir plus spacieux et mieux fortifié qu’il a fait construire près d’une métairie noble à qui il a donné le nom de sa seigneurie de Lespinay, dont le nom est tiré très probablement de celui de la famille Lespinay. Puis, pour agrandir son manoir et l’entourer de douves importantes, il lui a fallu démolir la métairie adjacente et en construire une autre sur la colline du Haut-Espinay nouvellement achetée, dont il a obtenu l’anoblissement en 1513, comme l’explique le document suivant (attestation de décharge d’impôts du 3 décembre 1516 transférant les franchises et privilèges de la seigneurie de Lespinay sur les nouvelles métairies, signée par Jean IV de Lespinay) :

« Certifie à tous cieulx qu’il appartiendra que les parroissiens manans et habitans, collecteurs, receveurs et autres, ayant charge de cuillir et lever les deniers des fouaiges en la parroisse de Plessé, en ce diocèse de Nantes, par vertu des Lettres Patentes de la Royne, données à Bloy au moys de décembre l’an mil cinq cent treize, confermées par le Roy par ses lettres patentes, aussy données à Bloys au dit moys de décembre, duement expediées et veriffiées par leurs gens des Comptes en ce pays et Duché le XVII jour de juillet 1514, me ont tenu quiste et laissé jouyr de la transmutacion et translacion, franchise et exemption de la mestaerie que je soulloys avoir au pourprins [= territoire, propriété, enclos] de mon manoir de Lespinay, en la dite paroisse de Plessé.

Laquelle mestaerie est de toute ancienneté, estoit et soulloit estre noble et de laquelle je puis naguerres fait desmolir et abattre les édifices et habitacions et icelle faict reediffier en une tenue de village a moy appartenante assise en ung autre endroict de la dite parroesse où soulloit demourer ung nommé Blanchart, homme roturier, a présent appelée Les Rôtiz – Et aussi me ont tenu quitte et laissé jouyr franchement de deux autres mestaeries que je avois nouvellement fait faire en mon dit pourprins et domaine, nommées l’une Couëdan et l’autre Bodouan.

Et pareillement de deux autres par moy acquises en la dite paroesse, près et ès environs du dit lieu de Lespinay, appelées vulgairement l’une La Haute Ville et l’autre Carquemer … [en échange de quoi] ay quitté et quitte les dits manans, habitans et collecteurs de la dite parroesse de Plessé et tous autres, moyennant ung feu dont les dits seigneur et dame ont voulu eulx deschargez et tenir quitte sur le grans des feux de la dite paroesse. » (in Marquise de Lespinay, Jehan de Lespinay, Thrésorier de Bretagne…, 1937).

 

Ce qui va peser lourd dans les investissements du trésorier à Plessé et ailleurs¸ c’est l’achat de son logis de Beau Soleil à Nantes, la construction des nouvelles métairies entre Plessé et Rozet, d’une chapelle privée contre l’église de Plessé, et surtout du château fortifié de L’Espinay (d’environ 90 m de diamètre), dont les images suivantes montrent l’importance, malgré le fait qu’il ait servi de carrière de pierres au début du XIXe siècle.

Plan de situation reconstitué du château de L’Espinay (1845)

 

Le château fortifié est d’une dimension honorable, environ 90 m de diamètre, avec des douves de 6 m à 20 m de large. Comparé au château de La Bretesche en Missillac (70 m de diamètre), dont les douves font cependant 20m et plus de largeur, sa dimension paraît même importante, bien qu’il contienne, outre un château ou manoir et une chapelle, des bâtiments à usage domestique et agricole ainsi que des jardins.

 

Le château de La Bretesche (2008)

 

L’ancien château de L’Espinay - Photographie aérienne 2008

 

Copie du cadastre de 1845 – section U feuille 3

 

Plan (détail)

 

Première description connue du château, le 26 avril 1645, dans les loties du partage noble entre Pierre de Lespinay et Anne de La Vazouzière veuve d’Izaac de Lespinay, frère de Pierre (Arch. L.-Atl. E 336, et Marquise de Lespinay, Jehan de Lespinay, Thrésorier de Bretagne…, 1937) :

« La maison noble de Lespinay avec son jardin cernoïée de ses fossés et douves avec ses ponts-levis, dans l’enclos desquels il y a un petit jardin à l’occident et septentrion de la dite maison laquelle consiste en un grand corps de logis où il y a cave dans la salle et chambre basse de 60 pieds de long ayant une porte au midi pour encaver le vin et le cidre iceluy logis contenant de dehors en dehors cent pieds de long et de 30 de largeur, et de hauteur 36 pieds hors de terre sous couverture, aïant la face au midy (etc.)

« Il y a du côté d’occident autre corps de logis où est la cuisine de 42 pieds de long de dehors au dehors y compris une allée qui conduit de plain pieds de la dite salle basse à la dite cuisine et au petit jardin et là-dedans 25 pieds et de 20 pieds de largeur par un bout et 24 pieds par l’autre bout, laquelle cuisine a deux ouvertures de fenêtre, l’une à l’orient, l’autre à l’occident.

« Du côté du midy, il y a de vieux logements fort mal faits et caducs de longueur de dehors en dehors de septante pieds parce que le bout qui est au midy fait la forme de tour et de largeur 18 pieds en dedans.

« En surplus de l’enclos de cette dite tour, il n’y a autre longueur, ceux qui étaient aïant été démolis (…).

« L’étang étant proche et joignant ladite basse cour, le tout desquels logis, cour et jardin, cernoïés de ses douves et fossés (…) »

 

Vers 1679, le château (vendu en 1666) est en mauvais état, la tour du grand corps de logis exposé au midi (L 72 pieds, H 32 pieds, l. 22 pieds) étant en ruine, de même que la chapelle à l’Est, qui donne sur les fossés. En face du corps de logis, la grande porte de la cour a un pont qui ne se lève plus (Bibl. Mun. Nantes, Fonds Bizeul, mss 1684).

 

En 1841 (« Voie romaine de Blain à Vannes », in : Annuaire du Morbihan), M. Bizeul décrit ainsi le manoir de Lespinay :

« Le Château de Lespinay était une petite place forte dont l’enceinte, de forme pentagonale, était défendue par une muraille et par un fossé d’une vingtaine de pieds de largeur alimenté par le ruisseau qui découle de l’étang de Plessé et sur lequel était jeté un pont levis. »

 


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