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15 juin 2008 7 15 /06 /juin /2008 18:52
(partie précédente)
 

Les photographies ci-après, de mauvaise qualité, sont provisoires. L’interprétation des dalles funéraires est peu prisée des historiens et des historiens de l’art. Néanmoins, nous espérons que notre tentative suscitera des réactions qui nous ferons progresser. À l’avance merci.



La tombe de Jacques de Perreau à Magnitot (suite 3)
Ascension familiale et débuts du protestantisme (XVe-XVIe s.)

Charles de LESPINAY, juin 2003

──────

Annexe

Description des dalles funéraires de Jehan d’Isque
et de Jacques de Perreau (début XVIe siècle)

Chapelle de Magnitot
(commune de St-Gervais, canton de Magny-en-Vexin, Val d’Oise)

 

            Il s’agit de deux grandes dalles épigraphes32 calcaires de forme rectangulaire ciselées à plat et situées de part et d’autre de l’autel de la chapelle de Magnitot, celle de Jehan d’Isque à droite et celle de Jacques de Perreau à gauche.
           Dans la description qui suit des épitaphes sur bandeau, qui entourent les dalles sur trois côtés, l’écu vide indique la place de l’écu aux armes du défunt coupant le texte. Le cercle indique la représentation figurée des quatre évangélistes, faite au milieu d’un cercle et située aux quatre coins des deux dalles funéraires.
          On parlera de tête, de côtés et de base ou de pied pour ces deux pierres tombales, les défunts étant représentés « debout » dans un décor architectural religieux.

            Nous nous consacrerons surtout à la description de la dalle funéraire de Jacques de Perreau, objet de ce dossier, comparée à celle de Jehan d’Isque et à d’autres de même époque, ou plus anciennes.


1. Jehan d’Isque

La gravure de cette pierre tombale (201 x 93 cm), réalisée après 1504, date du décès, correspond, par son style archaïque, aux pierres tombales d’époque antérieure. La pierre calcaire a souffert de l’humidité et des concrétions calcaires sont en train de faire disparaître une partie des ciselures. Des mesures conservatoires d’urgence s’imposent.

Vue partielle de la dalle de Jehan d’Isque


Epitaphe :

Côté droit :  O Cy gist noble home Jehan de Isque en son  viuant cheuallier et seigneur dudit lieu de Isque O 

Base :  et magnitot et de omeruille le quel ala

Côté gauche :  O  de vie a trespas le XXe jour dauril lan mil cinq cens  et quatre apres pasques. Priez dieu pour son ame  O 

Transcription :

Cy gist noble homme Jehan d’Isque, en son vivant chevalier et seigneur dudit lieu d’Isque, de Magnitot et d’Omerville, lequel alla de vie à trépas le 20e jour d’avril l’an 1504 après Pâques. Priez Dieu pour son âme.


Commentaires :

La date de 1504 ne correspond pas à celle donnée dans d’autres documents, qui mentionnent 1505 comme l’année de la mort de Jehan d’Isque.
       Le défunt est représenté dans un cadre architectural religieux, sacré, comme s’il était debout sous une voûte, devant une ouverture ou dans une stalle. Cependant, sa tête repose sur un coussin, ce qui montre qu’il est considéré aussi comme couché. Cette double position est curieuse mais non exceptionnelle, comparée à d’autres dalles funéraires connues. Tête nue, les yeux ouverts, mains jointes, il est en tenue de chevalier[33], en armes (l’épée à sa gauche, la dague à sa droite), avec ses deux gantelets au côté droit, un lion aux pieds et son heaume emplumé posé sur le sol à sa gauche. La tête et les mains sont gravées sur une plaque de marbre blanc incrustée dans la pierre tombale. Les autres inclusions (la croix du blason, répété cinq fois, deux fois dans le texte et trois fois sur le personnage : sur ses épaules et sur le devant de son pourpoint ou tabard), si elles ont existé, devaient être en cuivre. Celui-ci, facile à enlever, a pu être récupéré à une époque récente.
       Aux quatre coins de la dalle, les quatre évangélistes (Jean, Luc, Marc et Matthieu) sont représentés dans un cercle par une symbolique conventionnelle : l’aigle pour Jean, le taureau ailé pour Luc, le lion ailé pour Marc, un ange pour Matthieu, chacun tenant un rouleau de parchemin représentant un évangile. La même disposition et la même symbolique seront reprises pour la dalle de Jacques de Perreau : en bas à gauche le taureau, en haut à gauche l’aigle, en haut à droite l’ange et en bas à droite le lion.
         Comme dans les dalles funéraires du siècle précédent, le défunt est accompagné d’anges et « d’orants » (un abbé et un évêque, qui peuvent être les saints patrons du défunt, intercesseurs auprès de Dieu pour le salut de son âme), représentés sour forme de statues qui prient pour son salut dans de petites chapelles ou niches étagées sur les piliers, de chaque côté de lui, surmontées d’un clocheton ou pinacle. Cette iconographie, classique [34], ne sera pas entièrement reprise sur la dalle de Jacques de Perreau qui, cependant, comporte la symbolique ancienne de l’élévation de l’âme, absente de la dalle de Jehan d’Isque.


2. Jacques de Perreau

Cette pierre tombale (200 x 94 cm) semble avoir été copiée sur la précédente. Son style est archaïque pour le début du XVIe siècle, puisqu’elle est postérieure à 1528, date du décès. La pierre calcaire utilisée est de meilleure qualité et mieux conservée que celle de Jehan d’Isque. Les décors, très nets, sont cependant plus simples et moins affinés.


Epitaphe :

Côté droit : O Cy gist noble hnẽ Jaques de perreau  en son viuãt sr de cattillon et O 

Base :   pannetier ordinayre du

Côté gauche : O  roy de frãce & dãgleterre lequel  passa le XIIIIo Jor de Jãuier  m.Vc.XXVIII O 

Transcription :

Cy gist noble homme Jacques de Perreau, en son vivant sieur de Cattillon et panetier ordinaire du roy de France et d’Angleterre, lequel trespassa le 14e jour de janvier 1528.

Commentaires :

La date correspond à celle donnée par René de Bruc en 1638, un siècle après. La mention « Cattillon » est une erreur de gravure pour « Castillon » (aujourd’hui « Châtillon »). En outre, la mention « panetier ordinaire du roy de France et d’Angleterre » paraît erronée et confondre deux activités du défunt, mort en exercice : panetier du roi de France et ambassadeur auprès du roi d’Angleterre. On remarquera que certaines lettres sont collées à celle qui précède : « hnẽ » pour homme (le h est imbriqué dans les deux premiers jambages du m), de, pe, pa, dã, et que plusieurs mots sont abrégés : hmẽ (homme), vivãt (vivant), Frãce (France), etc., outre l’écriture identique du v et du u (sauf parfois en début de mot). L’absence de majuscule est habituelle. Souvent les « j » sont écrits en caractère majuscule en début de mot. De telles observations sont courantes dans les manuscrits des XVe et XVIe siècles.
            Comme pour la pierre tombale précédente, le texte (la base des lettres toujours tournée vers l’intérieur) court sur un bandeau tout autour de la dalle sur les côtés et au pied de celle-ci, la tête étant libre de texte. Il part du côté droit (à gauche du personnage) et se termine du côté gauche (à droite du personnage). Il est coupé aux quatre coins par un cercle contenant une représentation figurée d’un des quatre évangélistes. Au milieu de chaque grand côté, le texte est en outre coupé par un écu aux armes du défunt, orienté vers le pied de la dalle. La dalle ne comporte pas d’incrustations en marbre blanc mais elle a pu comporter des inclusions de cuivre dans l’écu du personnage, répété cinq fois (deux dans le texte, un sur le devant du pourpoint ou tabard, un sur chaque épaule). L’écu du défunt comporte un chevron avec une coquille saint-jacques en pointe. La coquille saint-jacques est à la fois une référence au prénom (et au saint patron) du défunt et à sa piété.
            Les quatre évangélistes sont représentés par leur symbole dont la tête est surmontée d’une auréole ou nimbe. Chacun tient une bande de parchemin déroulé, représentant le texte d’un évangile. On reconnaît facilement à la base de la dalle, à gauche, un taureau ailé, symbole de Luc, et à droite semble-t-il le lion ailé de Marc. En haut à droite est bien visible l’ange de Mathieu et à gauche l’aigle de Jean, moins net. Les quatre représentations, ainsi que celles des anges en tête de la dalle, sont ailes éployées (ouvertes), prêtes à l’envol.

Les quatre évangélistes


Luc
 
Marc
 
Matthieu
 
Jean


Contrairement à la pierre tombale de Jehan d’Isque, il n’y a pas de représentations d’orants, mais le cadre architectural religieux est le même, en plus simple (position du défunt sous un arc de voûte trilobé, comme s’il était debout au milieu d’un passage, d’une baie ou dans une stalle). Il est possible que les quelques différences entre les deux dalles marquent une différence de statut entre les deux hommes (Jacques de Perreau a été anobli), mais ce n’est pas sûr car les fonctions de Jacques de Perreau auprès des rois de France et d’Angleterre le plaçaient à un haut niveau dans la hiérarchie sociale. On peut faire remarquer simplement que les deux dalles funéraires ont été gravées à quelques années d’intervalle, probablement par des sculpteurs différents, le second ayant copié le premier en simplifiant les thèmes représentés, quoique travaillant avec une grande minutie.
        Le défunt est présenté tourné vers l’observateur, debout, tête nue, les yeux ouverts, en orant (mains jointes) et en tenue de chevalier (cotte de mailles, armure, épée, poignard, heaume, écu personnel ou familial sur le devant, sur les épaules et, certainement, dans le dos, non visible), avec un lévrier aux pieds (symbole de fidélité), le heaume emplumé étant posé sur le sol. Il tient ses armes à la ceinture : à sa gauche l’épée en partie cachée dans les plis du tabard, et à sa droite le poignard accompagné d’un gantelet métallique. Le costume ainsi que les éléments d’armure et d’armement sont très détaillés, comme on le voit par exemple avec les rivets de genouillère, les jonctions des différentes pièces, les solerets (protection des pieds), ou simplement les plumes du heaume ou encore son crochet d’attache.

L’élévation ou re-naissance de l’âme

            Deux anges nus et ailés, jouant de la flûte (ou sonnant de la trompe), surmontent la tête du défunt de part et d’autre. Entre ceux-ci et au dessus de la tête se trouve représenté le thème de l’élévation de l’âme, selon des conventions qui remontent à l’art byzantin mais aussi aux origines de l’art chrétien occidental[35] : dans une petite chapelle ressemblant à un temple antique, figurant le sanctuaire divin du ciel ou paradis (à l’image du tabernacle des églises), Abraham auréolé est assis et tient sur les genoux un enfant nu émergeant de son giron[36] (réceptacle formé avec le tissu de son vêtement), image de l’âme du défunt en train de renaître entre les mains de son père du ciel.


3. Eléments de comparaison

Rares sont les travaux sur l’iconographie funéraire de cette époque[37]. Quelques éléments de comparaison se trouvent, en ce qui concerne le Val-d’Oise, dans les mémoires et le bulletin de la Société Historique et Archéologique du Val d’Oise.
            On pourra tout d’abord citer la dalle funéraire en cuivre de Guillaume Guillemère[38], prieur de Notre-Dame d’Argenteuil, décédé en 1490, et qui se trouve être, par un étonnant hasard, originaire de la paroisse Saint-Léonard de Corbigny (en Nivernais) comme les Perreau et cousin de Jacques de Perreau [39]. Parmi les éléments de comparaison à retenir, notons la position debout du défunt au milieu d’une baie ou stalle, les mains jointes, les yeux ouverts, deux lévriers aux pieds, avec au dessus de la tête une représentation de Jésus ou d’Abraham auréolé et assis portant dans son giron le corps naissant d’un enfant, image de la renaissance de l’âme du défunt, encadré par des anges ailés, avec aux quatre coins une représentation ailée des quatre évangélistes.
           La dalle funéraire de Jean du Perchay (décédé en 1280) est beaucoup plus ancienne[40] et assez différente de nos exemples précédents. Elle est quasi identique à d’autres dalles de même époque ailleurs en France (vêtement, position du corps et de l’épée, etc.) comme par exemple celle dite de Guillaume Taillefer d’Angoulême (mort en 1028) trouvée dans l’abbaye Saint-Cybard d’Angoulême, et datée du XIVe siècle. On y retrouve cependant en particulier l’arc ogival trilobé qui encadre la tête du défunt, le chien ou lévrier couché aux pieds de l’homme en cotte de mailles, celui-ci debout les yeux ouverts dans une chapelle, mains jointes, surmonté de deux anges ailés. Sur d’autres dalles funéraires de même époque, que l’on peut voir au Musée du Louvre (Aile Richelieu, gisants gothiques), on retrouve les anges thuriféraires encadrant la tête de la défunte (Agnès de Dompierre, dame d’Aubiné, épouse de Guillaume de Fontaine, morte en 1313) ou la foule de détails religieux et la finesse de la gravure en dentelle (Jean Casse, chanoine et chancelier de la cathédrale de Noyon, mort en 1350) préfigurant les dalles du XVe siècle.
        Deux autres dalles funéraires situées dans l’église de Piscop (Val d’Oise), de la deuxième moitié du XVIe siècle, offrant des éléments de comparaison supplémentaires, ont été remarquablement étudiées par Madame Hartmann[41] . Il s’agit des dalles funéraires de la famille Bracque (Robert Bracque, son frère François de Bracque, ainsi que leurs épouses), chacune représentant un couple : d’une part un chevalier en armure à dextre (à gauche de l’observateur) et d’autre part une femme en robe à senestre (à droite de l’observateur). Les hommes ont au pied un lion, symbole de force. Le style est assez différent de celui des dalles de Magnitot mais on y retrouve en grande partie la même symbolique et les incrustations en marbre des visages et des mains (comme pour Jehan d’Isque). Il manque cependant les représentations des quatre évangélistes et le thème de l’élévation de l’âme. On pourra se reporter à l’étude d’Eliane Hartmann dont le texte conviendrait aussi bien aux dalles de Magnitot. La dalle funéraire de Jehan d’Isque et celles des deux frères Bracque sont les seules connues du Val d’Oise avec incrustations de marbre.
            On peut ajouter, parmi les nombreuses pierres tombales françaises gravées et connues des XVe - XVIe siècles, les deux dalles provenant de la chapelle du château de Montry (près de Meaux), classées en 1910. On y retrouve la même inspiration et le même style archaïque. La première concerne Abel de Buz, décédé en 1529, panetier du roi Charles VIII (+ 1498), et son épouse Anne de Reilhac, décédée en 1522. Abel de Buz, panetier du roi, est un « collègue » de Jacques de Perreau, décédé un an après lui. La dalle représente les deux époux côte à côte, chacun dans un décor de chapelle, l’homme à dextre, la femme à senestre, mains jointes, la tête encadrée dans un arc ogival trilobé, avec son âme en élévation sous forme d’un enfant nu naissant dans un tissu tendu entre les mains d’un personnage assis et auréolé (Jésus ou Abraham). L’homme, en tenue de chevalier, a un lion aux pieds, alors que sa femme a deux levrettes, symboles de fidélité. Ils sont tous deux couverts de leur blason, pour l’homme sur le devant et les épaules de son tabard, pour la femme sur le devant de la robe. L’ensemble obéit aux mêmes règles symboliques que les dalles précédemment citées. Cependant, comme sur la dalle de Jehan d’Isque, les défunts sont à la fois debout dans une chapelle et couchés, un coussin sous la tête. La seconde dalle, de gravure assez fruste, concerne Claude II de Reilhac (1553-1595), représenté en armure selon un style qui s’apparente à celui du XVe siècle, le heaume emplumé à ses pieds à gauche et les gantelets à droite comme dans les autres représentations citées. Il n’y a plus de lion ou d’élévation de l’âme. En outre, l’épée est portée au côté droit contrairement aux autres exemples donnés, le défunt étant peut-être gaucher.
            Ces diverses dalles, issues d’ateliers spécialisés, sont à la fois les témoins d’un art consommé et de conventions stylistiques souvent archaïques par rapport aux époques de leur réalisation. Elles ont en outre été réalisées pour porter un message aux vivants des générations ultérieures. Pour ces raisons, elles sont une source de réflexion pour les observateurs, qu’ils soient ou non croyants. Il est important de pouvoir les décrire, les interpréter et les faire parler le plus possible avec l’aide et au profit des diverses disciplines concernées : archéologie, muséographie et conservation, histoire de la société, de l’art, de l’architecture et des religions, généalogie, héraldique, etc.

Dalles funéraires des XVe et XVIe siècles

     

Guillaume Guillemère                          Abel et Anne de Buz

.

32   On parle de dalle avec inscription ou « épigraphe ». A l’inverse, en l’absence d’inscription, on parle de dalle « anépigraphe ».

[33]    C’est-à-dire en armure, cote de mailles, cubitières, canons de bras, cuissards, genouillères, cuissards, solerets, éperons, gantelets, heaume à plumail, etc.

[34]     Elle est en effet classique, dans tous ses détails : habillement, posture, positionnement des armes, du lion, des gantelets, du casque ou heaume emplumé, du bandeau épigraphe, des éléments architecturaux, etc.

[35]     Cf. le verset 2 du Psaume 130 de la Bible : « …mon âme est en moi comme un enfant, comme un petit enfant contre sa mère ». Dès le XIe siècle, cette représentation de l’âme, sous forme d’un enfant nu accueilli dans le giron du Christ ou celui d’Abraham, apparaît dans l’art chrétien oriental relatif à la dormition (assomption) de Marie (par exemple : fresque d’Agaç Alti Kilise, Turquie). Selon la thèse orthodoxe de la dormition, Marie, mère du Christ, est morte avant son assomption : son âme serait donc montée au ciel avant son corps. Dans l’art chrétien occidental, on voit apparaître très tôt la représentation de l’élévation de l’âme du bon larron sous forme d’un bébé ou jeune enfant nu que des anges tirent de son corps pour l’élever au ciel, alors qu’au contraire, du corps de l’autre larron est tiré un autre enfant pour être descendu aux enfers. En règle générale, les défunts, tant qu’ils ne sont pas admis au ciel, sont représentés nus dans l’ensemble de l’iconographie chrétienne.

[36]     C’est ce que l’on appelle « le giron d’Abraham », ancêtre proclamé de tous les chrétiens, dans lequel sont accueillies les âmes des « justes » après leur mort (exemple : Colmar, musée d’Unterlinden, chapiteau (?) en grès, milieu XIIe siècle). En ce qui concerne la « dormition » de Marie, c’est le Christ son fils qui accueille dans son giron l’âme de sa mère enveloppée ou non de langes. Dans les autres cas, on peut interpréter le personnage dans le giron duquel émerge l’enfant-âme du défunt comme étant celui d’Abraham plutôt que celui du Christ. Parmi les exemples anciens, citons : Valenciennes - BM - ms.0500, f.062v, Vita S. Amandi, vers 1160-1170, « âme de saint Amand dans le giron d’Abraham ».

[37]   Voir cependant Georges Duby, Le Temps des cathédrales, Gallimard, Bib Histoires, 1976 et L’Art et la Société : Moyen-Âge – XXe siècle, Collection « Quarto », 2002, 1282p. ; Emile Male, L'Art religieux de la fin du moyen âge en France : étude sur l'iconographie du moyen âge et sur ses sources d'inspiration, Armand Colin, 1999, 570 p.

[38]     Eliane Hartmann, « Argenteuil au XVe siècle, 2e partie : la société », Mémoires de la SHAV, tome LXXX, 1997, p.163. Voir sa bibliographie.

[39]     Il est probablement fils de Guillaume Guillemère et de Marie Perreau, grande tante de Jacques de Perreau.

[40]   Jacques Picard, « Quelques aperçus de la vie religieuse d’un village du Vexin français sous l’ancien régime : le Perchay », Mémoires de la SHAV, tome LXXX, 1997, p.259.

[41]     Eliane Hartmann, « Les dalles funéraires gravées de l’église de Piscop (XVIème siècle) », Bulletin de la SHAV, n°49-50, 1989, p.15-30.

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